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Législatives 2013: ‘A chaque fois qu’un gendarme ou un policier agit en dehors de la loi, il fragilise la cohésion sociale…’’ Dixit Kalifa Gassama Diaby

Les responsables du Haut Commandement de la Gendarmerie, de la FOSSEL, de la Police et de des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques étaient tous réunis ce vendredi 13 septembre 2013 dans l’enceinte du Ministère de la Sécurité et de Protection Civile au quartier Coléah dans la commune de Matam.

L’objectif de ladite rencontre revêt triple caractère à savoir:

lancement des activités de la fossel, regroupement des agents de police et de la gendarmerie.

 

Intervenant dans ce cadre, le Directeur Général de la Police Nationale invitera les différents corps engagés dans la sécurisation des élections législatives prévues au 24 du mois-ci en République de Guinée, déterminée à fermer les parenthèses de la Transition qui n’a que trop duré. Par ailleurs, il demandera à ses compagnons d’armes d’observer le respect dans la protection des citoyens et de leurs biens.

Abordant le sujet dans le même sens que son prédécesseur de la Police, le Haut Commandant de la Gendarmerie et FOSSEL, le Général Ibrahima Baldé a, quant à lui, insisté sur le respect des droits humains, de l’éthique et de la déontologie que ses troupes doivent observer  pour faire preuve de professionnalisme dans l’accomplissement de leur mission relative à la protection des populations civiles.

« Quel programme concerté peuvent avoir ses hommes pour une meilleure sécurisation des législatives, des bureaux de vote, le matériel électoral, les résultats ainsi que leur transport vers les lieux de la centralisation, le maintien de la paix civile jusqu’à la proclamation des résultats ? » S’interrogera Général Baldé, Haut Commandant de la Gendarmerie et de la FOSSEL. Au Général Baldé de rassurer les leaders de partis politiques, les populations civiles et les forces de sécurité d’œuvrer pour que dit-il, la Guinée soit toujours une et indivisible.

La réussite des élections législatives en cours réside dans le caractère de convivialité, de fraternité et de cohésion sociale entre la Police et la Gendarmerie. Conclut-il.

Saisissant la balle au rebond, le ministre des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques (MDHLP), Kalifa Gassama Diaby rappellera aux uns et aux autres, l’impératif des législatives, une opportunité pour les citoyens de s’exprimer librement. Pour y arriver, le ministre Gassama demandera aux agents de la gendarmerie et la police de veiller strictement au respect de matériel électoral, agir dans le respect des droits. Car dit-il, lorsqu’un gendarme ou un policier agisse en dehors de la loi, il aura agi contre le fondement de sa propre existence.

Le ministère des droits de l’Homme et des Libertés publiques n’est adversaire de la police ou de la gendarmerie. C’est pourquoi, il serait à leurs côtés pour la formation, et plaider pour leur équipement en vue pour que les élections législatives aient lieu dans les règles de l’art.

 

« Sans le droit de l’homme, il n’y a pas de sécurité, sans la sécurité, il n’y a pas de droit de l’homme. L’Etat de droit c’est pour tous ceux qui vivent sur l’ensemble du territoire. Si la sécurité sans le respect des droits de l’homme, elle aura violé les principes de sa création et de son existence.  A chaque fois qu’un gendarme agit en dehors de la loi, il fragilise la cohésion sociale, l’être humain a de la valeur, les droits de l’homme sont naturels, le droit de l’homme c’est la justice et l’Etat de droit c’est le traitement égal, l’Etat de droit c’est tout ce qui vous commande. Il n’y a pas de société de paix sans le respect des lois… »  Rappelle le premier responsable des droits de l’homme.

Le ministère de la sécurité a remis aux agents de la gendarmerie et la police des autocollants sur lesquels est mentionnée l’expression ci-après : ‘’ Je suis gendarme, je suis policier, je dois agir dans le respect des droits de l’homme et je m’y engage…’’

Visiblement ragaillardi par les propos de ses prédécesseurs, le locataire de la Sécurité et de la Protection Civile est catégorique :

« Restez républicains. Le ministre des droits de l’homme vous a déjà donné les orientations. Tout homme a une parcelle de dignité  qui mérite d’être respectée… » Aux leaders de partis politiques, Madifing Diané rassure : « Soyez sûrs que les gendarmes et policiers ne seront jamais instrumentalisés contre vos valeurs que vous avez en vous… » A la presse, indiquera M. Diané, jetez la paix dans le cœur des guinéens et au service de la paix sociale. Vous n’aurez aucun respect en frustrant les populations dans leurs droits, travaillez en toute objectivité pour assurer à la Guinée un avenir radieux.

Conseille-t-il.

Plus loin, l’orateur a demandé aux différentes unités de s’engager dans cette dynamique pour que souhaite-t-il, leurs réflexions et leurs actions aillent dans la même direction.

Enfin, le Tout puissant de la sécurité et de la protection civile s’adressera à la jeunesse, souvent considérée par des politiques comme bétail électoral. Il a demandé à cette dernière renoncer aux violences et querelles pour offrir à la Guinée le développement qu’elle mérite.

                                                   Mamadouba Sannou Camara 655 13 00 33