Depuis que le président Alpha Condé a annoncé publiquement la formation d’un nouveau gouvernement avec un Premier Ministre et des Ministres technocrates qui n’ont rien à cirer avec le gouvernement de récompense et de complaisance dirigé par Mohamed Said Fofana, c’est la panique au sein du gouvernement et des caciques du RPG.
Et pour en rajouter à la peur bleue, Alpha Condé lors du sommet d’Abou d’Abi aux Emirats arabe unis a déclaré devant témoin qu’il n’attend que la lettre de démission de son Premier Ministre.
Pour la petite histoire, il faut dire que certains membres du gouvernement sont nommés parce que simplement, ils sont des caciques du parti au pouvoir. Certains parmi eux savent à peine former une simple phrase. C’est le cas de l’ancien Ministre de la santé et actuel Ministre délégué à la santé, le cieux Naman Kéita. D’autres sont des voleurs à colle blanc qui sont venus juste pour préparer les vieux jours. C’est le cas du très controversé Ministre de l’enseignement pré universitaire et de l’éducation civique, Ibrahima Kourouma.Et bien cette annonce du président guinéen de se débarrasser des Ministres de son parti est loin de faire l’unanimité au sein du RPG. En tout cas, ces derniers jours, le QG du parti situé à la minière, non loin de l’ambassade de Chine en Guinée ne désemplit pas. Pour s’en convaincre, rendez-vous au QG à n’importe quelle heure de la journée et surtout dans la soirée, vous m’en direz des nouvelles.
Avec comme maitre d’ouvrage, le très controversé directeur de cabinet civil à la présidence de la république, Dr Mohamed Niané, qui est considéré à tort ou à raison comme l’architecte de l’ethno-stratégie pour la promotion des cadres maninkas, les débats sont houleux au QG du parti.
Selon les indiscrétions qui filtrent, Dr Mohamed Nainé a promis aux cadres du parti de tout faire pour faire échouer ce projet de formation d’un gouvernement qui balayera les ministres RPG du gouvernement.
Alpha Condé franchira t-il le rubicon? En tout cas, il a le choix entre la volonté des cadres de son parti et surtout de Dr Mohamed Niané et la nécessité d’imprimer une dynamique à son équipe gouvernementale pour relever les nombreux défis qui assaillent son pays.
En tout cas, les élections législatives du 28 septembre ont été un avertissement pour lui en attendant la présidentielle de 2015.
Naby Camara
