A n’en pas douter, la Guinée bat le record de toutes les statistiques en Afrique de l’ouest sur le nombre d’université et de cliniques privées. A chaque carrefour ou concession pour ainsi dire, vous avez des cliniques, hôpitaux chinois, soins de santé, cabinet médical, excusez du peu la liste est longue.
Il y a tellement de médecin et d’hôpitaux en Guinée que l’exercice de la profession est permis à tout le monde. Les conséquences sont naturellement fâcheuses. Les patients meurent en longueur de journée au point que ces cliniques, hôpitaux et cabinet médicaux sont devenus de véritables mouroirs.
C’est pour inverser cette tendance que le conseil de l’ordre national des médecins de Guinée vient d’entamer une opération de recensement des médecins exerçant la profession sur toute l’étendue du territoire national.
Objectif étant d’identifier les médecins par ordre académique, de compétence, de spécialisation et surtout les répertorier pour les besoins de la qualification de la profession.
Les deux premiers hôpitaux nationaux que sont Ignace Deen et Donka ont été les premières étapes de cet enrôlement.
L’échec du Ministère de la santé et de l’hygiène publique se passe de tout commentaire dans la gestion des établissements hospitaliers du pays.
Un autre problème, c’est la floraison des tradi-praticiens dans les quartiers de Conakry. A écouter leur publicité dans les radios, vous vous demander sur quelle planète vous vous trouvez. Il y a des guérisseurs traditionnels qui peuvent soigner 10,20 à 30 maladies. Il y en a même qui affirment qu’ils sont en mesure de traiter toutes les maladies.
Le conseil de l’ordre national des médecins de Guinée entend donc moraliser la pratique de cette profession noble. Et c’est tant mieux pour les citoyens qui ne savent plus à quel médecin se vouer.
Espérons que le conseil bénéficiera de la volonté politique pour mettre fin à cette situation d’anarchie et de laisser-aller.
Naby Camara