Le mois que l’on puisse dire, c’est que l’ombre de la gestion calamiteuse de l’ancien tout puissant coordonnateur général de EDG, électricité de Guinée plane toujours sur la société.
Invité du journal mardi par nos confrères de la RTG, radio télévision guinéenne, l’actuel directeur général n’a pas du tout été tendre avec la gestion de son prédécesseur et l’état dans le quel il a trouvé l’entreprise. Des agences qui ne fonctionnent pas, des agences saccagés, la fraude à ciel ouvert avec la complicité des agents de EDG, insuffisance de tarif par rapport à la production, vole d’électricité, éléments informatiques emportés, ratio de recouvrement faible, vétusté des installations, pertes techniques, archives détruits, installations ravagées, effets destructeurs des violences ont rendu l’entreprise structurellement handicapée. Seulement 1/3 du courant produit est payé, excusez du peu la liste des problèmes est longue. A ceux-là s’ajoute le manque d’argent et un déficit criard dans la fourniture avec 130 mégawatt pour la seule ville de Conakry.
Que faire pour régler ce problème ?, Nava Touré estime qu’il n’est pas question de rejeter tout sur la clientèle. Avant d’indiquer qu’il faut instaurer une discipline interne au sein de l’entreprise pour la moralisation du matériel et des recouvrements.
Par ailleurs, il n’a pas exclu la privatisation de l’entreprise au cas où l’Etat ne parviendra pas à régler les problèmes.
Les 300 millions de dollars engagés dans l’entreprise sous le magistère de Abdoulaye Kéita sont donc partis dans des poches trouées. Et ce que le directeur général Nava Touré n’a pas dit, c’est ce qu’il compte faire pour engager des poursuites judiciaires.
Mais à propos, il ne faut pas se leurrer, Abdoulaye Kéita a été clair. Le fils du président Alpha Condé, le très controversé Alpha Mohamed Condé a joué un rôle de premier plan dans la gestion des 300 millions de dollars alloués à l’entreprise depuis sa prise de fonction. C’est tout dire.