Même si aucun guinéen ne connaissait le nom du nouveau Premier Ministre, aucun guinéen aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur n’a parie sur Mohamed Saïd Fofana pour conduire la primature après les élections législatives et pour cause.
Depuis sa nomination fin décembre 2010 et en trois ans de primature, Saïd a été incolore, inodore et sans saveur. Au point que le président Alpha Conde lui-même qualifiait son premier ministre d’imam qui n’est bon que dans la mosquée. A propos, il faut dire qu’en trois ans de primature, l’ancien et nouveau premier ministre du president Alpha Conde n’a été utile qu’aux cérémonies religieuses et les affaires sociales qui écument le pays pour représenter Alpha Conde. Pas plus. L’ancien et le nouveau premier ministre a brillé par son absence et son incapacité à faire quoi que ce soit.
Les partenaires au développement de la Guinée, notamment le FMI, la banque mondiale, les Etats Unis et l’union européenne pensaient selon nos sources que la tenue des élections législatives au pays allait permettre au président guinéen de se débarrasser de son gouvernement de récompense afin de mettre sur pied une équipe dynamique pour réponse aux besoins de développements de la Guinée. Que nini. On reprend les mêmes et on recommence. De sources diplomatiques donc, la Guinée sera le parent pauvre des partenaires au développement par manque de gouvernement crédible.
En trois ans de primature, Mohamed Saïd Fofana, le béni-oui-oui pour paraphraser certains guinéens qui lui colle ce nom n’a effectue qu’un seul voyage en dehors des frontières nationales. La Cote d’ivoire ou il a représenté Alpha Conde aux funérailles du frère aine du président Alhassane Dramane Ouattara. Depuis, plus rien sauf en Sierra Leone qui fait frontière avec la préfecture natale de Said Fofana ou il s’est également rendu puisque dans ce pays, il possède des champs de riz et des bas-fonds.
Encore une fois en trois ans de primature, pas d’actions de développement encore moins une diplomatie offensive pour attirer les investisseurs en Guinée.
Pour en définitive et pour le président Alpha Conde, ce n’est pas grave puisque de toutes les façons, ce n’est pas le pays qui compte pour lui encore moins sortir le pays de sa léthargie. Ce qui compte pour Alpha Conde, c’est la royauté et peu importe. L’essentiel pour l’opposant historique est d’avoir un homme de main a qui on donne des ordres à exécuter et qui n’a aucune marche de manœuvre pour décider de quoi que ce soit.
Pour le reste, pas question de se faire des illusions, on reprend les mêmes et on recommence. Pauvre Guinée.
Mohamed Soumah