Il est de notoriété publique que le président Alpha Condé est gourmand et n’aime pas partager. Secret de polichinelle, il n’a jamais laissé son Premier Ministre aller en dehors des frontières nationales pour mobiliser les investisseurs et autres partenaires au développement en faveur de la Guinée.
En clair, Alpha Condé voyage seul et laisse Mohamed Saïd Fofana garder la maison avec des activités de second rôle. Ainsi, hier mardi, le président guinéen n’a pas fait exception à la règle. Il a pris son avion pour la Suisse, précisément à Davos selon ce communiqué laconique du bureau de presse de la présidence de la république « le Président de la République, le Professeur Alpha Condé, a quitté Conakry dans l’après midi du mardi 21 janvier 2014 pour la Suisse où il prendra part du mercredi 22 au samedi 25 janvier au Forum économique mondial de Davos ».
Le Premier Ministre lui a pris certains membres de son gouvernement pour aller dans le quartier de Lansanayah, secteur Kalokhoyah en haute banlieue de Conakry pour régler un conflit domanial entre un privé et les citoyens de la localité. C’est autour d’un lopin de terre situé en bordure de mer qu’un particulier voudrait prendre à son compte pour bâtir une maison. Alors que les habitants qui ont réservé ce lieu eux veulent construire une école et un centre de santé sur les lieux pour le quartier.
Un Premier Ministre à peine nommé prend « ses Ministres » pour aller régler un conflit domanial en lieu et place du Ministre de l’urbanisme et de l’habitat, actuel ministre de la ville et de l’aménagement du territoire, Ibrahima Bangoura.
A propos, il faut dire que Mohamed Saïd Fofana s’occupe du second rôle et ce travail il le fait bien.
Seulement voilà, l’éternel voyageur, nous voulons nommer le président Alpha Condé qui est entre deux avions ne rapporte rien au pays alors que chaque voyage présidentiel coute des dizaines de millions de GNF aux contribuables guinéens.
En tout cas, un économiste affirme que si l’on s’amusait à faire un petit calcul entre les frais de voyage du président Alpha Condé et les retombés économiques pour le pays en trois ans, on se rendra aisément compte que le contribuable guinéen a plus perdu que gagner.
Mohamed Soumah