Depuis des mois, des rumeurs couraient sur l’éventualité d’une augmentation du prix du carburant à la pompe.

Et bien, la nouvelle est tombée ce soir comme un couperet sur la tête des guinéens qui triment nuit et jour pour la recherche du quotidien.
C’est le Ministre de l’enseignement  technique et de la formation professionnelle  et porte parole du gouvernement, Albert Damantang Camara  qui annonce la nouvelle. Le prix du litre à la pompe grimpe de 9 500 GNF à 10 000 GNF. Il a expliqué cet état de fait par la somme faramineuse que  l’Etat engage dans la subvention du carburant. Plus de 37 milliards de GNF  en 2013, selon le porte parole du gouvernement.
Un autre problème, ce sont les partenaires au développement qui ne veulent plus de la subvention de l’or noir.  Le gouvernement n’a plus le choix que d’appliquer selon  le bon vouloir des partenaires qui rechigne la subvention. Soit.
Seulement voila, cette augmentation intervient a un moment difficile pour le pays. Les guinéens tirent le diable par la queue. Entreprises et sociétés qui assurent l’essentiel de l’emploi au pays ont mis la clef sous la porte. Cela se ressent sur le panier de la ménagère qui souffre énormément. Nombreux sont des foyers qui ne préparent qu’une seule fois par jour, d’autres ne préparent  même pas durant des jours.
Par ailleurs, ce que le Ministre de l’enseignement  technique et de la formation professionnelle  et porte parole du gouvernement, Albert Damantang Camara  n’a pas dit, c’est bien les mesures d’accompagnement. Le fonctionnaire guinéen de la hiérarchie A en dix ans de fonction est paye à 1 million et poussières de GNF par mois, soit environs 150 euros.
Pendant ce temps, le président Alpha Conde qui entame ce mois de janvier son 4e année à la tête de la Guinée ne cesse de tenir des promesses  qui ne sont pas concrétisés pour le moment. Et perd du coup la confiance des citoyens qui ont cru en lui.
Pire, c’est qu’Alpha Conde ne cesse de voyager à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes du contribuable guinéen  à la recherche des partenaires au développement et autres investisseurs  qu’il peine à trouver ou qui ne viennent pas.
Aux dernières nouvelles, il est rentré ce vendredi à Conakry sans grand bruit. Sans doute qu’il est rentre bredouille au bercail. Pauvre Guinée.

Ousmane Cissé