Ce samedi, Mamou grouille de monde avec la présence  dans la ville carrefour de plusieurs membres du gouvernement, haut cadres et ressortissants de la ville avec à  leur tête, le Ministre délégué aux guinéens de l’étranger, Sanoussi  Bantama  Sow.

Officiellement, c’est pour présenter le plan d’action des préparatifs de la célébration du 56e anniversaire de l’indépendance nationale et une manifestation de soutien au président Alpha Condé. Qui a choisi pour rappel  la ville carrefour pour les festivités de l’an 56 de l’accession de la Guinée à  la souveraineté nationale.
Seulement voila, même si le président Condé n’a pas commenté le choix de Mamou pour abriter cette fête tournante, il faut dire qu’il ya des signent qui ne trompent pas. Son choix a été dénoncé vigoureusement par les ressortissants et natifs de Labé qui ont vu en ce choix une façon pour Alpha Conde de réveiller les vieilles rancunes entre Mamou et Labé. A propos,  Mamou n’à jamais accepter que Labé soit la capitale du Foutah Djallon. Pour les Mamounais,  la ville de Timbo qui se trouve dans la préfecture de Mamou reste et demeure la capitale du Foutah. Pas donc question pour eux de considérer Labé comme la capitale du Foutah. Alpha Conde selon les partisans du président de l’UFDG mise sur cette histoire qui est encore vivace dans les esprits au Fouta Djallon pour choisir Mamou et récolter par ricochet l’électorat de cette ville.

Vrai ou faux, en tout cas, rare sont les peuls qui ont apprécié le choix de Mamou en lieu et place de Labé considéré par les politiques comme la capitale du Foutah.
Un autre problème, c’est que le choix de Mamou intervient après des nominations ethniques du président Alpha Conde  dans les rangs des filles et fils de la basse Guinée et en Guinée forestière. Les cadres du Foutah n’ont obtenu dans le dernier remaniement ministériel que la portion congrue.
Par ailleurs, la ville de Mamou ayant une population homogène composée de peul en majorité, Maninka et Sosso, Alpha Conde pense bien profiter avec cette autre histoire de Maden Djallon avec des maninkas, de Foutah Djallo avec les peulhs et un troisième groupe ethnique qui ne se réclame pas des peuls pour avoir raison de Cellou.
En attendant 2015, il est à se demander si la marche de manœuvre du Ministre des guinéens de l’étranger, Sanousi Bantama Sow, natif certes de Mamou  n’est pas étroite face à  la machine électorale de Mamadou Cellou Diallo qui a pour l’instant en tout cas conquis les cœurs et les esprits de sa communauté pour ce qui est du vote ethnique.

Mohamed Soumah