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Sur les pas du jeune prédicateur Bafodé Cissé !

Bafodé Cissé est un jeune prédicateur ayant les mêmes talents que le français Gérard de Courtier. Il avait été interviewé par beaucoup de journaux  de la place  durant l’année 2010. Aujourd’hui, il a décidé  de prendre une autre orientation en  s’investissant dans l’humanitaire.

Ainsi, il a crée une ONG dénommée ‘’Association Guinéenne pour le Développement et l’Assistance Sociale’’ (AGDAS)  dont il est le président. Notre reporter l’a rencontré pour une interview.
Guineelive : M Bafodé Cissé, il y a quelques années vous étiez jeune prédicateur, aujourd’hui vous êtes le président de l’ONG AGDAS. Quelles sont vos motivations en créant cette structure?
M. Cissé : mes motivations pour créer cette ONG découlent du fait qu’après avoir eu ce don de prédicateur à la fin de mes études universitaires à Koffi Annan, j’ai reçu et je continue de recevoir toutes catégories de personnes notamment les intellectuels, les hommes de l’armée, et surtout les pauvres. Toutes ces personnes viennent chez moi avec des problèmes dans l’espoir que je leur apporte mon aide. Cette aide dépend souvent de la demande et varie entre prière, bénédiction financière. C’est  au vu tous de tous ces hommes  et ces femmes   qui sont dans le besoin que je me suis dis qu’il était nécessaire de créer une ONG pouvant évoluer dans le cadre de l’assistance sociale. L’Association des guinéens pour le Développement et l’Assistance sociale (AGDAS) a pour vision donc de mobiliser l’ensemble des personnes de bonne volonté pour qu’ensemble nous puissions aider les gens qui sont dans le besoin.
Quels sont les objectifs   de cette ONG ?
Les objectifs de l’AGDAS sont entre autres : le renforcement de l’unité nationale en luttant contre l’injustice sociale et la discrimination, favoriser l’épanouissement des personnes démunies à travers leur prise en charge (santé, éducation), promouvoir la paix, la démocratie et la bonne gouvernance et enfin valoriser la culture et la tradition
Pourquoi  vous vous êtes orienté spécifiquement dans l’humanitaire ?
Parce que depuis que j’ai ce don, j’ai vu une autre facette de mes compatriotes qui sont dans le besoin permanent d’assistance morale financière etc. J’ai compris par là combien de fois les gens souffrent et ont besoin d’aide : le nombre de couples, de malades, ou la moralisation de gens désespérés sont entre autre mon quotidien.
Quel sera le lien entre ce travail d’homme de développement que vous voulez entreprendre et vos dons de prédicateurs ?
Les gens doivent comprendre que cette prédication  que je fais est un don, c’est une mission que Dieu m’a confié et cette mission est d’aider l’humanité. C’est de la même façon aussi que l’ONG constitue pour moi un instrument de participation au développement du pays et aussi et surtout d’assistance aux personnes démunies. Donc ces deux missions peuvent bien être menées parallèlement parce que visant les mêmes objectifs. Avec le don, je soigne certains malades, conseille d’autres, oriente en prédicant l’avenir et les sacrifices utiles. Pour ce qui concerne l’ONG, je demande au gouvernement et aux organismes de financement de la soutenir parce que nous avons l’ambition avec tous nos compatriotes  à l’intérieur qu’à l’intérieur du pays  de mettre en œuvre des projets pertinents.
Quels constats faites-vous de la vie sociopolitique économique de la Guinée ?
La situation socioéconomique et politique de la Guinée est très critique. La pauvreté s’accentue de plus en plus, l’emploi se raréfie, une crise de confiance s’est installée progressivement. Et les couches les plus touchées par ces maux sont les femmes et les jeunes qui ont le courage, mais n’arrivent pas souvent au bout de leurs ambitions par manque de moyens. Je profite donc de cette opportunité qui m’est offerte pour lancer un appel aux organismes de financement et à toutes les personnes de bonne volonté pour soutenir les initiatives des femmes et des jeunes afin de les aider à se valoriser et à pouvoir mieux contribuer au développement du pays.
Avez-vous des prédications concernant le pays ?
je vois beaucoup de crises sociales secouer la Guinée si les autorités ne prêtent pas attention aux préoccupations de la population. Au sein de l’administration, la plupart des ministres seront décriés faute de résultats convaincants. Notre assemblée aussi doit beaucoup faire attention sinon les députés risquent de passer à coté de leur mission. Au niveau des régions, la Basse cote, la haute guinée et la guinée forestière pourront connaitre aussi des manifestations contre les autorités en place. Le chômage et la pauvreté peuvent aussi s’accroitre dans les 5 prochains mois ; pendant les deux ans qui vont suivre si l’on ne fait pas attention les crises vont se multiplier.
Mais, si certaines dispositions sont remplies, si l’on prête attention, je ne vois rien qui puisse empêcher de prendre son envol. Je prédis que les vingt prochaines années seront des années de floraison et appartiennent aux femmes et aux jeunes. Alors donnons nous les mains pour demain car demain sera meilleur.
Votre dernier mot
Je lance un appel à la population d’accepter le destin en encourageant les acteurs de développement de travailler ; au gouvernement aussi de comprendre que c’est Dieu qui les a confié ce pouvoir et il est éphémère. Que tous les filles et fils de la Guinée acceptent de travailler ensemble en se pardonnant et étant solidaires.
Tous pour une Guinée et une Guinée pour tous

Propos recueillis par Dioum Keita