Comme annoncé à plusieurs reprises par votre quotidien en ligne Guineelive, le président Alpha Condé qui a été secoué par les résultats des élections législatives de septembre 2013 avec 53 députés sur 114 ne voudrait pas entendre parler des élections communales et communautaires en 2014.
Le président guinéen l’a fait savoir à qui de droit. Nous voulons nommer le président de la CENI, commission électorale nationale indépendante, Bakary Fofana qui a organisé récemment un atelier à Kindia pour parler justement des conditions d’organisations de ces élections.
Le seul souci du président guinéen est comment faire pour coupler les élections communales et communautaires avec la présidentielle de 2015 pour éviter le revers de la médaille à travers un vote sanction.
Seulement voila, le principal opposant au régime du président Alpha Condé ne l’attend pas de cette oreille. Mamadou Cellou Diallo puisqu’il s’agit de lui était récemment dans son Foutah natal pour prendre langue avec ses parents et militants. Cette visite lui a conduit presque dans toutes les dix préfectures que compte le Foutah Djallon même si administrativement, certaines de ses préfectures relèvent de la Basse Guinée et de la Haute Guinée.
A propos, le président de l’UFDG a été très clair. Il faut absolument organiser les élections communales et communautaires en cette année 2014, conformément à la loi qui stipule que ces élections doivent être organisées six mois après la mise en place de l’assemblée nationale.
Et pour montrer qu’il tient à l’organisation de ses élections comme à la prunelle de ses yeux, Mamadou Cellou Diallo est allé plus loin pour menacer de « redescendre dans les rues avec ses militants» pour la bataille afin d’exiger du président Alpha Condé la tenue de ces élections communales et communautaires.
Récemment, la commission électorale nationale indépendante a confirmé ce que Guineelive avait annoncé plutôt. Les élections communales et communautaires ne pourront pas se tenir en cette année 2014. C’était lors d’une conférence de presse à Coleah à la maison du même nom. La CENI explique la non tenue de ces élections par un manque de moyen, arguant que les partenaires techniques et financiers n’auraient pas mis la main à la poche.
Pendant ce temps, le gouvernement à travers le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Alhassane Condé reste muet alors qu’il est intéressé au premier rang par la tenue de ces élections locales.
Le même Alhassane Condé était à l’origine du remplacement des maires, présidents de CRD et autres élus locaux par des présidents de délégations spéciales et autres intérimaires.
Il reste maintenant à savoir si le président de l’UFDG, Mamadou Cellou Diallo va mettre ses menaces à exécution après le départ du souverain Marocain VI de Conakry.
Mohamed Soumah