Depuis un peu plus d’un mois maintenant, la fourniture du courant électrique qui avait connue un léger mieux s’est réduit comme une peau de chagrin et les coupures d’électricité se généralisent dans la capitale Conakry.
Ainsi, des communes comme Matam, Dixinn, Matoto et une grande partie de la commune de Ratoma sont privées d’électricité depuis plusieurs semaines. Ce, sans compter les 13 quartiers de la haute banlieue de Conakry qui ont violemment manifesté récemment pour réclamer la fourniture du courant qu’ils ne reçoivent pas depuis trois mois. Il y avait eu deux morts, de nombreux blessés et des dégâts matériels importants.
Mais avec la présence du Roi Mohamed VI dans la capitale à qui les populations de Conakry ont réservé un accueil des plus chaleureux, les citoyens ont mis un terne aux manifestations de rue. Malheureusement, les habitudes ont la peau dure au pays. Les délestages du courant ne font que s’empirer. A ce problème d’électricité, s’ajoute celui de l’eau. Dans le pays considéré comme château d’eau de l’Afrique de l’ouest, avoir un bidon d’eau est synonyme de calvaire. Nombreux sont des habitants des commune de Matam, Dixinn, Matoto et Ratoma qui font encore recoure aux puits d’autrefois en ce 21e siècle pour espérer avoir quelques litres d’eau avec tout ce que cela comporte comme risque. Avec des kilomètres que les citoyens doivent parcourir à la recherche de l’eau dans les puits ou bornes fontaines.
Autant dire que le président Alpha Condé est loin du compte. Ce, trois ans après avoir pris les rênes de la Guinée.
Tout de même, le pire est à éviter avec le problème de la tenue des élections communales et communautaires que le chef de fil de l’opposition Mamadou Cellou Diallo réclame au risque de redescendre dans les rues.
En tout cas avec le manque d’eau et d’électricité dans la capitale guinéenne, les opposants auront de la matière.
Ousmane Cissé