Le moins que l’on puisse dire, c’est que rien ne va plus entre les travailleurs, plus précisément les informaticiens du PMU, pari mutuel urbain et leur directeur général, Jean Jacques Grenier.
La volonté de ce dernier d’informatiser le PMU pour que tout soit désormais à la machine et non manuellement mettant du coup au chômage des centaines de travailleurs constitue la pomme de discorde.
A propos, Jean Jacques Grenier, patron de GETMA-Guinée a demandé aux informaticiens d’être dans les kiosques pour être revendeurs de billets ou de partir en chômage. Cette proposition et ses propos de M. Grenier qui a passé plus de 30 ans en Guinée a été considéré par les travailleurs comme une insulte. Les travailleurs estiment qu’ils ne sont pas formés pour revendre des billets mais plutôt assurer la technique. Mais Grenier ne l’entend pas de cette oreille. Et pour se faire entendre, les travailleurs ont débraillé pour attirer l’attention des plus hautes autorités du pays sur les pratiques peu catholiques de celui que les travailleurs considèrent non pas français mais guinéen pour avoir passé les 30 dernières années de sa vie en Guinée. Et justement, c’est à cause de cela qu’il a été choisi par les travailleurs pour reprendre le PMU il y ‘a cinq ans au détriment de Aboubacar Sampil.
L’implication du patron de la LONAGUI, un certain Cherif Haidara qui représente l’Etat dans ce jeu de hasard n’a presque rien donné. Grenier a propose 4 millions de GNF aux travailleurs comme règlement pour quitter le PMU. Ce que ces derniers n’ont pas accepté. Haidara est accusé à tort ou à raison d’être corrompu par Grenier.
Il a fallut l’implication du secrétaire d’Etat chargé de la lutte anti drogue et du grand banditisme, Colonel Moussa Tieboro Camara pour dire à Jean Jacques Grenier que 4 millions de GNF comme prime à la retraire est trop petit pour des années de labeur. Mieux dira le Colonel, on ne doit pas envoyer des gens à la retraite comme des malpropres. Mais les propos de Tieboro est resté sans suite puisque Haidara de la LONAGUI est du cote de Grenier, nous dit-on..
Les travailleurs ont adressé un mémorandum aux plus hautes autorités de l’Etat pour qu’ils ne soient pas licenciés abusivement après avoir passé cinq ans dans la boite.
Pour l’informatisation du PMU, Jean Jacques Grenier évoque souvent des problèmes de transparence et de rentabilité. Mais les travailleurs affirment que ce n’est pas le cas puisque le serveur du PUM Guinée est logé à Dakar et non en Guinée. Avant d’ajouter qu’aucun guinéen ne sait ce qui se passe en terme financier au sein du PMU.
Comme pour dire que pour le moment, les lignes ne bougent pas. Mais jusqu’à quand ?
Mohamed Soumah