Conseil supérieur de la magistrature : un manque de volonté politique, selon le Ministre Cheick Sacko
Les magistrats du pays étaient tous réunis en Assemblée générale le lundi 10 mars dans la salle d’audience de la cour d’appel de Conakry pour élire leurs paires qui doivent siéger au conseil supérieur de la magistrature de Guinée.
Cette cérémonie à connu la présence du ministre de justice, Maitre Cheick Sacko, le conseiller spécial du président Alpha Condé, le premier président de la cour suprême, Mamadou Syma Sylla, les membres du cabinet du ministère de la justice et d’autres hauts cadres de l’administration guinéenne.
Prenant la parole pour faire la présentation du déroulement de ce vote, le premier président de la cour d’appel Conakry Yaya Boiro a déclaré que cette Assemblée générale des magistrats de la Guinée n’avait autre but que de choisir et d’élire les magistrats qui doivent représenter la corporation au sein du conseil supérieur de la magistrature de la Guinée.
Selon lui, aucun incident n’a été signalé lors de ces élections qui étaient présidé par le premier président de cour d’appel de Conakry et les jurys. « Il y avait 221 électeurs, 38 absents et 183 votants. Les résultats de ces votes ont fait l’objet d’un procès verbal qui est soumis à l’appréciation du ministre de la justice »
De son coté, le conseil spécial du président a noté que depuis un an qu’ils ont commencé cette reforme qui devrait débuter par la dotation des magistrats d’un conseil supérieur de la magistrature. « Il n y avait pas de magistrat en Guinée mais plutôt des fonctionnaires détachés pour diriger la justice. Vu cet état de fait, le président de la république a pris conscience pour faire la reforme nécessaire de cette institution. Le conseil supérieur de la magistrature aura pour mission de protéger les magistrats contre toutes forme de manœuvres et d’appliquer les textes comme il faut »
Pour sa part, le ministre Cheick Sacko se dit très comblé par rapport à la mise en place de se conseil supérieur de la magistrature de la Guinée qui n’a que trop duré. « J’ai été trop surpris quand j’apprenais que le conseil superieur de la magistrature guinéenne n’est pas fonctionnel, alors que le texte originel date de 1991.Aujourd’hui est un jour historique pour le monde judiciaire du pays. L’organe qui vient de voir jour cet après midi dans cette salle d’audience de la cour d’appel a été institué depuis fort longtemps, mais la question que tout un chacun doit se poser est de savoir pourquoi depuis 1991 jusqu’à maintenant, la Guinée n’a pas puis installée ce conseil ?
Pour répondre à cette question, le ministre a dit que c’est un manque de volonté politique qui est à la base de l’installation de cet organe qui est essentiellement important pour la justice et le monde judiciaire guinéen.
Poursuivant, le ministre a affirmé que cet organe permettra de protéger les magistrats et assurera aussi la discipline ou la sanction dans le corp. La vocation du conseil supérieur de la magistrature c’est la moralisation du système judiciaire comme service public de la justice, et permet également d’assure la sécurité judiciaire pour éviter toutes formes d’immixtion dans les affaire judiciaires.
Daouda Yansané