Depuis les années 1970, des munitions sont conservées au camp militaire de KINDIA. En raison de l’extension de la ville, qui touche maintenant le camp militaire, se pose maintenant un grave problème pour la sécurité de la population.

Des drames ont déjà eu lieu, comme l’été dernier, lorsque deux jeunes ont trouvé la mort après avoir manipulé des obus explosifs. Les Forces armées guinéennes ont décidé de détruire ces munitions, d’un volume de 100 tonnes : c’est l’opération SYLI.
L’opération SYLI sera conduite par le bataillon du Génie-Travaux et les spécialistes du déminage de l’armée guinéenne, avec le concours des forces de l’ordre et de la Protection civile.
Pour mener à bien cette opération, la Guinée a demandé l’appui de la France et de l’Union
européenne. La France a décidé de fournir un appui financier (100 000 Euros, soit 9 milliards
de Francs Guinéens), ainsi que l’Union Européenne (500 000 Euros, soit 45 milliards de
Francs Guinéens).
Huit experts français du déminage fourniront l’expertise technique aux côtés de leurs
camarades guinéens pendant toute la durée de l’opération. Trois experts français sont déjà en
fonction au sein du Poste de commandement opérationnel installé à KINDIA. La France a
affrété pour cette mission un avion de la Sécurité Civile qui est chargé d’apporter, le 11 mars,
plus de 4 tonnes de matériel de déminage indispensables à l’opération.
Je salue l’engagement des experts français auprès de leurs camarades des Forces armées
guinéennes. Je tiens à féliciter tous les personnels militaires et civils qui participent à cette
opération, indispensable à la sécurité de la population de la ville de KINDIA.

Vive la coopération entre la France et la Guinée !
Bertrand COCHERY
Ambassadeur  de France