Bann728x90

Guineelive vous propose le dernier discours de Sékou Resco Camara…

Dans un décret du président Alpha  Condé lu sur les ondes des medias d’Etat mercredi soir, Commandant Sékou Resco Camara a été limogé et remplacé par Soriba Sorel Camara jusque là secrétaire général du ministère de l’élevage et de la protection animale.

Sur les raisons de son départ, la quasi-totalité des Conakrykas estiment que les propos controversés du bouillant commandant seraient  à l’origine. Pour ces personnes,  le président qui ne cherche qu’à protéger son fauteuil vacillant voudrait  soulager le moral des populations qui ont trop souffert des agissements de l’ancien commandant du grand marché de Madina.
A propos justement de ces discours,  il a tenu son dernier discours hier mercredi aux environs de 17 heures à la mairie de Ratoma dans le cadre de la sensibilisation des femmes de cette commune sur la crise d’eau dont souffre la capitale.
Sékou Resco Camara n’a pas manqué de mettre en garde les fauteurs de troubles dans sa juridiction en langue nationale. « Nous avons vu la marche de nos mamans qui sont sorties la semaine dernière et cette semaine pour réclamer l’eau dans leurs foyers. Nous sommes vraiment conscients de leur difficulté. Mais je leur demande de patienter. Le gouvernement a envisagé des mesures pour soulager leur souffrance ». Avant de poursuivre «  Les jeunes de cette commune qui ont voulu mettre cette situation à profit pour semer la terreur dans les quartiers sont repérer. Vous pouvez trouver d’autres pistes pour manifester. Nous  n’allons jamais laisser les gens de ce genre manifester dans la capitale. Ceux qui vous manipulent sont tous connus »,  a déclaré le désormais ancien gouverneur de la ville de Conakry, Sékou Resco Camara
Plus loin, il dira « Nous avons donné des instructions pour que les problèmes des communes soient remontés. Ce que nous allons vous dire, c’est que nous avons compris votre message. A nos mamans de pardonner, nous savons que sans eau, pas de vie. Même si nous n’avons pas d’électricité, nous devons avoir de l’eau quand même parce que quand on mange, on doit boire de l’eau, au bureau, nous devons boire de l’eau, à la maison, nous devons boire de l’eau, partout, nous avons besoins de l’eau ».
Par ailleurs, Resco a transmis le message du président Alpha Condé  qui leur a demandé « de vous dire de faire attention par rapport aux problèmes d’eau et surtout de prendre soins des installations. C’est à Conakry que vous verrez des gens laver leur voiture avec dix sceaux d’eau, se laver dans la rue avec des pompes. Il y a des gens qui ouvrent des pompes toute la journée sans fermer et ce, tous les jours. Nous devons donc prendre soins de l’eau pour économiser le peu que nous avons comme eau. De prendre soins des citernes, remonter les informations au niveau du quartier. Des informations au niveau des quartiers, dans les communes puis au gouvernorat et nous allons transmettre le message au président de la République. Si cela n’est pas fait, ça ne peut pas aller ».
Et à Resco d’ajouter « Vous savez Bady : NDLR, un nom de personne, ne devrait pas se fâcher mais c’est la manière de le réveiller qui a fait que Bady s’est fâché. Depuis notre indépendance, nous n’avons jamais eu un chef dégourdi comme le président Alpha Condé. Patienter alors, il va régler les problèmes d’eau et d’électricité. Que Dieu nous épargne de la guerre, nous qui avions fait la guerre, nous connaissons ce que c’est que la guerre. Nous avons vu à Makéni, NDLR : en sierra Léone des femmes avec leur enfant au dos. Ces femmes ont enlevé leurs enfants au dos et jeter à terre à cause de la guerre pour sauver leur vie. Que dieu nous épargne de la guerre. Désormais, si vous avez des problèmes, il faut remonter  l’information au niveau du gouvernorat ».

Après ces menaces  à l’encontre de la jeunesse de Ratoma qu’il considère comme des gens à la solde des politiciens, il s’est transformé en véritable imam pour implorer la grâce de Dieu afin de répandre la paix sur la Guinée.
Et son limogeage est intervenu deux heures plus tard dans la grande édition du journal parlé.

Daouda Yansané