26 mars 1984-26 mars 2014, jour pour jour, il y a trente ans que le père de l’indépendance guinéenne mourrait dans une clinique à Cleveland aux Etats Unis.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Et à ce jour, le moins que l’on puisse dire, c’est que le premier président de la Guinée indépendante a laissé des traces indélébiles. Sa gouvernance que ses prédécesseurs ont toujours critiquée n’est pas encore égalée. A son temps, le pays possédait une centaine d’unités industrielles qui offrait de l’emploi aux diplômés juste après leur sortie de l’université ou des institutions d’enseignement. Le guinéen n’avait pas faim, ne connaissait pas l’ethnocentrisme encore moins le régionalisme. La diplomatie guinéenne était tellement respectée que jusque maintenant à l’étranger, les guinéens sont obligés de dire ‘’ Guinée Sékou Touré’’ pour que les occidentaux reconnaissent la République de Guinée.
Mieux, et n’en déplaise aux organisations de défense des droits de l’homme, l’éducation des jeunes guinéens était sans égale et la corruption était combattue avec la dernière énergie.
Aujourd’hui, la corruption est érigée en système de gouvernance, plus de 80% des guinéens vivent en dessus du seuil de pauvreté, la politique politicienne a pris le dessus sur le développement, les nominations reflètent plutôt des considérations politiques que sur la base du mérite, bref, tous les ingrédients sont réunis pour une explosion sociale.
Alpha Condé pour ne citer que celui qui a passé tout son temps à critiquer les actions du président Ahmed Sékou Touré peine encore à faire de la Guinée un havre de paix où il fait bon vivre. Les inégalités sociales passent par là.
Autant dire que Alpha Condé qui avait promis de prendre la Guinée là où Ahmed Sékou Touré a laissé se cherche encore.
Repose en paix. Que la terre de Guinée que tu as tant aimée et servie avec loyauté te soit légère.
Mohamed Soumah