La Guinée à l’instar de beaucoup de pays africains a connu des périodes traumatisantes et douloureuses de son histoire. Face à cette triste situation, la question de la réconciliation est aussi devenue centrale. C’est pourquoi, le Centre Femmes Citoyenneté et Paix a initié un projet dénommé ‘’Sous le Baobab avec les Femmes’’.
Dans la deuxième phase dudit projet, il a tenu un atelier de partage avec d’autres structures féminines sur le thème : « Implication des femmes dans le processus de dialogue national » Le financement de la rencontre est de l’Ambassade des Etats Unis en Guinée. C’était du 9 au 10 avril 2014.
Dans ses mots de bienvenue, la directrice du Centre FECPA a souligné que le présent atelier vise à renforcer les capacités des femmes afin qu’elles se maintiennent en tant que gardiennes de la paix en Guinée et qu’elles s’impliquent davantage dans le processus de réconciliation nationale. Selon elle, cette initiative est un signe fort de la volonté manifeste des organisations guinéennes de femme à prendre part de manière efficace et courageuse aux processus de dialogue national et de la consolidation d’un climat de paix en Guinée. Aux dires de madame Michèle Sona Koundouno, le projet s’inspire d’une part de la résolution 1325 des Nations unies portant sur les femmes et d’autres part de la charte de Kourkanfouga qui demande d’associer les femmes dans tous les gouvernements et dans les instances de prises de décisions en Afrique et ce depuis 1236. « L’histoire de notre pays et de notre sous région, ne nous enseigne t-elle pas que les femmes ont joué des rôles essentiels dans la légitimation du pouvoir des rois ? C’est pourquoi cette année 2014 avec l’appui de l’Ambassades des Etats Unis en Guinée, notre ONG se propose d’impliquer efficacement les femmes dans la consolidation d’une réelle paix en Guinée » a déclaré la sociologue.
« Lors des conflits et autres périodes de violences politiques, il existe des groupes de personnes dont les droits sont beaucoup plus susceptibles d’être violés en comparaison avec d’autres couches de la population. Au rang de ces groupes particulièrement vulnérables en situation de conflits notamment, se situent les femmes » C’est pae cette remarque que le représentant adjoint du Haut-commissariat des Nations aux Droits de l’Homme dans notre pays a introduit son discours de circonstance. Selon M. Yves Boukpessi, c’est en vue de lutter contre cette carence que son bureau lutte contre les discriminations en général et celles faites aux femmes en particulier, une raison ajoute t-il pour nous à répondre favorablement à la demande du Centre FECPA relative à un appui technique à l’organisation de la session de donner et de recevoir et ce pour l’intérêt de tous guinéens, car conclu t-il la paix n’a pas de prix et ne se cultive que l’esprit des hommes. L’orateur a vivement remercié l’Ambassade des Etats Unis dans notre pays pour son geste en faveur de la paix et de la quiétude social à travers FECPA.
Quant à la conseillère chargée des affaires culturelles à l’ambassade des Etats-Unis, elle a indiqué que ce sont les femmes qui doivent être les actrices principales du processus de réconciliation en Guinée. Madame Emilie Green est confiante quant à l’aboutissement heureux du projet « Sous le Baobab avec les femmes »
En ouvrant les travaux, la représentante du ministère d’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance s’est réjouie de l’organisation de cet atelier de formation. Madame Fatoumata Traoré a ajoute que la motivation des femmes à s’impliquer davantage dans le processus de réconciliation est la preuve éloquente d’une prise de conscience pour vivre ensemble. Au nom son département et du gouvernement guinéen, elle a loué les efforts des partenaires techniques et financiers.
C’est par la remise des attestations à la trentaine de participantes que les travaux d’échanges de deux jours ont pris fin. Les prochaines étapes de ces séries d’échanges auront lieu dans les régions de Kindia, Kankan et Nzérékoré.
Aly Badara Condé