Après le lancement de la campagne d’assainissement de la ville de Conakry il y a deux semaines maintenant par le Gouverneur de la ville de » Conakry, Soriba Sorel Camara, la question dont plusieurs personnes se posent est de savoir si cet acte pourra changer la donne de l’insalubrité à l’approche de cette saison des pluies à Conakry.
Pour répondre à cette question, votre reporter a fait un tour dans certains quartiers de la ville pour toucher du doigt les réalités.
Nous avions remarqué que le long de l’autorité Fidel Castro est devenu un dépotoir d’ordures de toutes sortes par certains citoyens de la capitale. C’est le cas surtout dans les communes de Matam et Matoto aux yeux des autorités compétentes. C’est le cas également le long des rails. Cette route est devenue un lieu où tout est permis quant on veut se débarrasser des saletés. Ces personnes pensent que c’est une place indiquée pour jeter des ordures.
Interrogé, l’un des habitants du quartier qui a requis l’anonymat a confié : « il n’y a pas de dépotoirs dans nos quartiers et c’est le gouvernorat qui nous a demandé de sortir les ordures que les véhicules de la société SPTD, service public de transfert de déchets passeront chaque jour pour le ramassage. Mais il se trouve que ces camions ne viennent pas et c’est ce qui amène les citoyens à verser les ordures au bord de la route », a-t-il expliqué.
Quand vous rentrez à l’intérieur des quartiers, la saleté est pire, révèle le constat. « Nous nous posons des question si les milliards engagés dans cette campagne par le gouverneur de la ville de Conakry ne concerne qu’une partie de l’auto route Fidel Castro pour donner l’impression que Conakry est propre ».
Il est donc temps pour le gouverneur de changer de stratégie d’assainissement pour éviter d’éventuel échec à l’image de ses prédécesseurs.
En tout cas l’image des quartiers de Conakry est loin de changer. Les hommes et les ordures cohabitent toujours ensemble.
Daouda Yansané