La restructuration de la chambre de commerce et d’industrie a démarré par le renouvellement des structures de l’institution au niveau communal et régional. Il reste dorénavant la bataille finale pour le poste de présidence qui devra coiffer l’institution.

Une bataille que se livrent certains candidats  sur fond de manœuvres et de ‘’coups tordus’’, auxquels la mouvance présidentielle ne serait pas étrangère, à en croire les bruits qui courent dans les milieux d’affaires de la capitale.
Le dimanche dernier les chambres régionales ont été dotées de leurs présidents. Cette élection a été précédée de celle des chambres communales. Le tout s’est déroulé dans une ambiance tendue, cristallisant les passions. Des accusations de fraudes ont fusé de partout, notamment pour ce qui est de la commune de Kaloum et Matoto. A Faranah aussi, Moussa Condé dit Tata vieux s’est invité dans la mêlée. En appuyant l’élection d’un candidat. Cela fait jaser dans cette de feu Sékou Touré, mise sous coupe réglée par Tata vieux, actuel ministre du tourisme.
Pour revenir à l’élection de la chambre communale de Matoto, l’opérateur économique Mohamed Kourouma dit Hamana, un de ceux qui soutiennent Sorel Doumbouya, candidat pour le poste de président du bureau exécutif a été accusé par le camp de Nabé, se trouvant de l’autre côté de la barrière, d’avoir payé des loubards pour saboter le vote. Des accusations réfutées par Hamana, que nous avions joint à cet effet. Au niveau de la commune de Kaloum, l’élection de Sitan Kanté face Astou Dabo fut annulée. La présidence est soupçonnée de s’être immiscée dans ce duel des dames, en refusant le poste à l’heureuse élue.
Un autre candidat et non des moindres, Mohamed Chérif Abdallah, président du GOHA, bien que  controversé dans le monde des opérateurs économiques, multiplie les sorties au vitriol. Accusant certains candidats sans les nommer de n’être que des pions sur l’échiquier du pouvoir.  Ces piques s’adressent notamment à Sorel Doumbouya, soutenu par un certain Madjou Barry, connu sous le sobriquet de ‘’Barry Angola’’. Un des affidés du régime, réputé pour ses frasques dans la cité…
A cette allure, Sorel passe pour celui qui serait le plus chéri par la mouvance présidentielle. Même si Aboubacar Sidiki Nabé, pourrait compter sur le fait qu’il soit le  ‘’frère’’ du gouverneur de la BCRG Louncény Nabé. Ce qui réduirait simplement les chances pour Chérif Abdallah d’accéder à la présidence de cette institution tant convoitée par les opérateurs économiques. A cause surtout des centimes additionnels qu’on y engrange.
A moins que le patron du GOHA, bien au fait des intrigues ne réussisse un retournement de situation en sa faveur, avant   le 1er juin prochain, date prévue pour l’élection du bureau exécutif de cette chambre de commerce, qui a cessé de fonctionner dans les règles de l’art depuis 2005, par la faute de querelles de chiffonniers qui a éclaté au niveau des gros bonnets du pays. Ousmane Baldé dit ‘’sans loi’’, fut véritablement le seul qui avait réussi à gérer cette institution dans une certaine harmonie. A l’époque il avait pour secrétaire général un certain Mohamed Saïd Fofana, actuel Premier ministre. La gestion catastrophique de ces élections pourrait porter davantage un coup au secteur économique, déjà marqué par une certaine division, depuis que les politiques s’y sont invités avec leur discours communautariste. Malheureusement que la mouvance présidentielle est soupçonnée de persister dans cet élan, en tirant les ficelles.

Aly Badara Condé