C’est en présence des représentants des institutions internationales, diplomates accrédités en Guinée, des membres du gouvernement dirigé par le premier ministre Mohamed Saïd Fofana, auteurs, hommes de culture, amis du livre que cette journée a été lancée.
La république de Guinée à l’instar des autres pays du monde a célébré la journée mondiale du livre avec à la clef trois jours sous le label de la sixième édition des 72 heures du livre organisée par la maison d’édition l’harmattan Guinée.
C’est le centre culturel Franco-Guinéen qui abrite ce grand rendez-vous culturel. Pour permettra aux professionnels du livre de mener des réflexions sur la pérennité et la lecture dans notre société. Le thème de cette sixième édition est « le livre et le développement local », une manière de porter la problématique du livre et de la lecture dans les régions de la Guinée.
A l’entame de son intervention, Sansy Kaba Diakité, Directeur général de l’harmattan Guinée, déclare que l’organisation de cette sixième édition est un rêve qui devient de plus en plus une realité. Il y a 6 ans, notre structure a rêvé d’organiser pour la première fois les 72 heures du livre en Guinée. Malgré les difficultés auxquelles nous sommes confrontés, nous voulons faire de la Guinée la capitale du livre en Afrique. Faire la promotion du livre guinéen, a déclaré Sansy Kaba Diakité. Avant d’ajouter « Bamako est la capitale de la photographie, Ouagadougou, le cinéma, Dakar la mode, Abidjan la musique et nous voulons que Conakry soit le centre du livre en Afrique », souhaite le directeur de l’harmattan Guinée.
Cette année nous nous sommes dit qu’il faut mettre le livre au cœur des préoccupations des citoyens. C’est pourquoi, si vous remarqué nous avions choisi ce thème « livre et le développement local ». Aujourd’hui nous nous acheminons vers les élections communales et communautaires, les maires, les futurs élus doivent mettre au centre de leurs préoccupations les politique culturelles pour permettre à leurs jeunesses de s’épanouir.
« Il n y a pas d’école sans outil et l’outil fondamental d’une école, c’est vraiment le livre. En Guinée de nos jour, il faut le reconnaitre les quartiers non pas de livre, les villes non pas de livre et même les régions en manquent. Donc c’est pour trouver solution à ces problèmes que allons réfléchir durant ces 72heures du livre. La nouveauté de cette année, c’est le déplacement sur la ville de Kindia choisie comme ville d’honneur de cet événement. Là aussi, les professionnels du livre vont se retrouver durant une journée pour évoquer des pistes de solutions aux problèmes du livre dont souffre notre pays. Nous allons faire la pose de la première pierre de la bibliothèque régionale dans cette préfecture.
Pour le président des écrivains de Guinée, Lamine Capi Camara, a d’abord regretté le fait de ne jamais avoir une statistique ou un sondage par le lequel on peut nous permettre de connaitre le nombre de personne qui utilise le livre dans notre pays.
Pour lui, ce défis pourrait être levé à travers des activités intenses mené sur le terrain, par des maisons d’éditions comme Harmattan, Ganndal et les associations de jeunes.
Les associations de jeunes se sont beaucoup impliquées pour la promotion de la lecture et du livre. Et que cela se fasse un peu partout à travers le pays. « J’aime le dire au cours des conférences qu’une action menée par les jeunes va toujours triompher dans l’avenir ». Cette sortie en dehors de la capitale Conakry est une innovation qui va dans le sens de la décentralisation administrative dont notre pays peut s’en orgueilleux d’être le pionnier sur le continent.
De son coté le premier ministre Mohamed Saïd Fofana, a, au nom de son gouvernement exprimé toute sa satisfaction par rapport à l’organisation de cette sixième édition des 72heures du livre et la journée mondiale du livre en Guinée. Il a rassuré les organisateurs de la disponibilité de son gouvernement, ainsi que le président Alpha Condé pour soutenir ces genres d’actions. « Un budget spécial sera alloué pour soutenir les organisateurs de ces 72heures du livre de Guinée », a promis Mohamed Saïd Fofana
Daouda Yansané