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Femmes, paix et réconciliation :Le co-président du comité de réflexion rassure les femmes

La Guinée à l’instar de beaucoup de pays africains  a connu des périodes traumatisantes et douloureuses  de son histoire. Face à cette triste situation, la question de la réconciliation est aussi devenue centrale.

C’est pourquoi, avec le financement de l’ambassade des Etats Unis en Guinée, le Centre Femmes Citoyenneté et Paix(FECPA) en collaboration avec l’AANG (association des anciens normaliens de guinée), RENACOT (réseau national des communicateurs traditionnels),  club des femmes modèles du centre Fecpa  a initié un projet dénommé ‘’Sous le Baobab avec les Femmes’’. Un des volets en exécution du projet a consisté à la rencontre des femmes avec le  co-président du comité de réflexion pour la réconciliation nationale. C’était le 25 avril dernier.
L’on se rappellera que dès sa prise de fonction en 2010, le président de la république a mis en place un comité de réflexion sur la réconciliation nationale en Guinée. Ce comité, il faut le rappeler est composé de deux religieux à savoir l’archevêque de Conakry et le premier imam de la grande mosquée Fayçal. Ainsi, pour échanger sur leur participation dans ce processus de dialogue et de réconciliation, une trentaine de femmes sous l’égide de l’ONG Centre FECPA a rencontré le co-président du comité. En introduisant la rencontre le chargé de programme du Centre FECPA a au dira que sa structure a pour objectif de promouvoir les droits des Filles/Femmes; apporter des appuis conseils  sur les problématiques de Femme, de citoyenneté et de Paix ; collecter des informations sur les problématiques des Femmes, de la citoyenneté et de la Paix ; renforcer les capacités des citoyens et citoyennes sur les notions d’Etat de droit, de démocratie et de Paix ; réaliser des études et faire de la consultation. En évoquant  les missions assignées à l’ONG, M. Jonas Kamano soulignera qu’elles sont entres autres : Promouvoir et faire participer les filles/femmes à tous les niveaux ; Œuvrer en faveur de l’instauration et de la préservation de la paix ; amener à faire respecter les principes démocratiques. L’orateur a loué les efforts des uns et des autres pour la conservation d’un climat de paix dans notre pays.  S’exprimant au non des femmes, Hadja Mama yawa Sandouno dira  à leur interlocuteur que la religion est un moyen qui approche  les hommes. Selon elle sans une paix, aucun pays ne peut inspirer à un développement. « Les femmes en Guinée ont un rôle particulier à jouer. Il est nécessaire de les impliquer dans les processus de réconciliation  et de construction de la paix. Quelques exemples des initiatives des femmes guinéennes  montrent qu’elles constituent une force positive souvent ignorée. Des actions sont encore possibles pour que les potentialités des femmes  en Guinée  soient en mesure de jouer un rôle positif et significatif dans la consolidation de la paix. Les femmes tout comme les hommes ont grand intérêt à instaurer la paix dans leurs collectivités… » A martelé la porte parole des femmes. Dans sa réponse, le co-président du comité a dit que les femmes ne doivent pas être invitées dans le processus de réconciliation nationale. Aux dires d’El hadj Mamadou Saliou Camara, les femmes sont au début, au milieu et à la fin de tout le processus. Il narrera en exemple l’histoire de la reine de Sabaï et de Moulouk Souleymane. « La cité de Sabaï est  entre le Golf et la  Syrie. Là-bas, c’est une femme  qui était reine. A Sabaï, on adorait le soleil. Quand  Moulouk Souleymane a appris qu’ils adoraient le soleil, il leur a convoqué en leur disant d’être musulman. Ce jour, la reine a appelé ses combattants  et son gouvernement en leur faisant part de la décision de Moulouk Souleymane. Mais, les hommes ont décidé  de mourir les armes en main contre Moulouk Souleymane. La reine, elle a décidé autrement, elle a dit non au combat. Elle dira à ses hommes d’accepter de rencontrer Moulouk Souleymane pour qu’il avance des arguments les conduisant dans sa religion. Après la rencontre, la reine et ses hommes étaient pressé d’accepter la proposition de Moulouk Souleymane. A Sabaï, les hommes étaient prêts  à se battre et à mourir avec tout ce que cela engendrait comme perte pour leur ville. Et la reine dame a prôné  le dialogue qui a fini par triompher… » A conclu l’imam. La cérémonie a pris fin par des bénédictions.

Aly Badara Condé