Le comité interministériel de riposte contre la fièvre Hémorragique virale, Ebola a fait le point de la situation sur l’évolution de l’épidémie en Guinée. Selon les chiffres publiés par le comité, ce samedi 29 avril dernier à la Maison de la presse, dix (10) nouveaux cas d’Ebola ont été enregistrés la semaine dernière sur toute l’étendue du territoire nationale.
Selon le ministre de la santé Colonel Rémy Lamah, les cas cumulés positifs au niveau du pays, ‘’il y a 119 cas dont 38 cas à Conakry, Guekédou 66 cas. Les autres préfectures Macenta, Dabola, Kissidougou, Dinguiraye, il n’y a plus de cas’’, révèle le ministre de la santé.
Au niveau de l’hospitalisation dans les différents sites de traitement, au niveau national, 15 patients sont hospitalisés dans les différents centres d’isolement, dont 5 Conakry et 10 à Guekédou, explique M. Lamah.
A en croire le ministre, si hier bon nombre de gens pensait qu’Ebola est une invention de MSF, cette donnée a changé. Mais il reste encore beaucoup à faire dans le cadre de la sensibilisation. Car presque les 80% de la population sont analphabète. Donc il faut aller faire le porte à porte.
Parlant du suivi des contacts, le Directeur de la prévention de la maladie a expliqué que sur les huit cent et quelques cas recensés, près de cinq cent (500) qui ont fini leurs 21 jours de suivis n’ont pas développé la maladie.
Ceux qui ont développé la maladie ne constituent pas un grand pourcentage, soutient-il. « Nous avons à peu près 2,4% des contacts qui ont développé la maladie, mais qu’on a pu prendre en charge très tôt », explique Dr Sakoba Keita.
Déplorant les cas de stigmatisation que subissent les personnes suspectes de la maladie dans les familles, le chef service de la prévention soutient « Qu’au lieu de fuir Ebola, il faut contribuer à le dénicher et à le prendre en charge. C’est la seule méthode qui va nous aider à mieux contrôler cette maladie », dit-il.
Pour le directeur de la prévention, aujourd’hui beaucoup d’agents de santé sont recensés parmi les contacts. « On a près de 96 personnes, ce qui constitue le 1/8 des cas que nous suivons. Au CHU Donka, il y a beaucoup de médecins qui ont été recensés. Même moi qui vous parle, je me suis fait recensés parmi les contacts parce que j’ai eu à saluer des confrères qui sont tombés malades. Il n’y a rien de grave de se faire recensés. C’est juste pour se faire contrôler afin de s’assurer qu’on n’a pas attrapé Ebola’’, rassure le médecin.
Aly Badara Condé