Depuis plusieurs mois, le courant de l’EDG, électricité de Guinée a foutu le camp dans au moins 13 quartiers de la haute banlieue de Conakry dont le quartier très populaire de Dabompa.

Les habitants du quartier ont organisé plusieurs manifestations pour réclamer cette denrée devenue rare dans leur quartier mais en vain. Des morts d’hommes ont été même enregistrées lors des manifestations. Malgré tout, Dabompa outre l’obscurité n’est pas à l’abri des problèmes. C’est le cas de l’insalubrité qui rend la vie difficile aux habitants du quartier.
En effet, le dépotoir central du quartier crée en 1996 au moment où le quartier n’était pas encore grand se trouve aujourd’hui au milieu des habitations et à seulement quelque mètre du commissariat central du quartier qui doit travailler dans un environnement saint pour pouvoir protéger les citoyens et leurs biens dans des conditions normales. Et depuis, ce dépotoir provisoire n’a jamais été transférer au dépotoir central qui existe pourtant dans le quartier et loin des habitations. Ce qui inquiète les femmes vendeuses du marché et responsables du quartier.
Pire, le commissariat central du quartier risque d’être envahi par les ordures si rien n’est fait.
Vendredi déjà,  le chef de quartier Sékou Soumah avait adressé une note aux imams des différents secteurs du quartier pour les informer de l’interdiction des  eaux sales et souillées  et autres saletés sur la route. Pas un fait nouveau à Conakry car nombreux sont les citoyens qu’on appelle pourtant « grands » qui construise des villas et autres immeubles à Conakry en mettant tout dans la maison. Avant de creuser une partie de la cour pour déverser les eaux souillées qui descendent dans la rue   au vu et au su de tout le monde. Le chef de quartier Sékou Soumah a menacé de sévir contre tout citoyen qui se livrerait désormais à de telle pratique.
Ce samedi matin, les femmes balayeuses  étaient quand même descendues dans le quartier pour nettoyer certains   point sensibles de ce vaste quartier. Seulement, la présidente des femmes, Madame Moussoukoro Camara,  déclare que le groupement de femme qu’elle a en charge manque presque de tout. Des pèles, balais et des râteaux pour ne citer que ceux-là pour donner du tonus  au travail de propreté qu’elle a engagé sur le terrain.
Par ailleurs, les femmes du marché de Dabompa craignent   des maladies diarrhéiques en cette période de grandes  pluies qui s’annonce avec le mois de mai. « Au marché ici, vous avez toute sorte de chose et d’aliment. Et si rien n’est fait, le choléra risque de venir ici », se lamente Kadiatou Cissé, vendeuse au marché.
Aux dernières nouvelles, le chef de quartier Sékou Soumah a adressé une correspondance à la délégation spéciale de la commune de Matoto pour que le quartier soit enfin débarrasser de ce dépotoir provisoire d’ordures qui dégage des odeurs nauséabondes  et une fumée noire.
Le gouverneur de la ville de Conakry, Soriba Sorel Camara qui a engagé plus de 1 milliard 700 millions de GNF dans les opérations d’assainissement  de la ville de Conakry devrait pleurer si jamais, il faisait un tour dans le quartier de Dabompa plateau.

Guineelive