A la veille du 1er mai, journée consacrée aux travailleurs, les syndicalistes guinéens ont fait une sortie comme à l’accoutumée pour brandir encore le spectre de grève générale et illimitée jusqu’à l’obtention de la satisfaction de la totalité des revendications.

Une bonne chose en soit pour les travailleurs dans le cadre de l’amélioration de leur condition de vie et de travail. Seulement voilà, après la mort tragique de Dr Ibrahima Fofana en 2010 et le départ de Hadja Rabiatou Serah Diallo pour le conseil national de transition, le mouvement syndical est décapité.
Aujourd’hui, les syndicats n’inspirent plus confiance. Le secrétaire général de la CNTG Amadou Diallo,Louis Mbemba Soumah, Mansaré et Sow du syndicat des banques sont considérés par de nombreux travailleurs du secteur public et privé comme de  »petites personnes » qui ne sont pas en mesure de se débarrasser de leurs intérêts égoïstes pour la cause des travailleurs.  » Il suffira seulement que le président Alpha Condé appel les quatre responsables syndicaux au palais Sekhoutoureah pour que tout s’arrête autour d’un verre », affirme un cadre du Ministre de l’éducation nationale.
Pour cet autre travailleur de la fonction publique, avec Amadou Diallo,Louis Mbemba Soumah, Mansaré et Sow, les fruits n’auront pas tenu les promesses des fleurs.
Le chanteur malien Salif  Kéita ne disait t-il pas en langue maninka pour sa part je cite  « sanou ni soula tè kélén di », autrement dit, il y a une différence entre  l’or et le cuivre.
En tout cas d’après nos enquêtes sur le terrain, l’appel et les menaces des syndicats n’emballent pas grand monde.
Mais pour ne pas être plus royaliste que le roi, attendons le 13 mai.

Mohamed Soumah