A sa prise de fonction le 21 décembre 2010, le président Alpha Condé  avait inscrit la reforme du secteur de la justice comme une de ses priorités pour redresser le pays et pour cause.

Il savait plus que quiconque que la justice guinéenne ne représentait pas beaucoup de chose aux yeux des guinéens et de la communauté internationale. La corruption, le clientélisme et l’incompétence étaient des passages obligés pour les plus nantis.
Alpha Condé, le professeur de DROIT savait qu’il était impérieux de rassurer les investisseurs par une justice libre été  équitable bien que le pays soit doté d’une assemblée nationale. Ainsi, un séminaire de très haut niveau regroupant des experts venus de part le monde a regroupé à Conakry ; plus précisément à l’hôtel Riviera sur la réforme du secteur de la sécurité. Et progressivement, des institutions comme la direction de la justice militaire, le haut conseil supérieur de la magistrature entre autre ont été mis sur pied par le président guinéen.
Ce n’est pas tout car avec la nomination du franco guinéen Me Cheick Sackho qui a fait ses preuves au barreau de Montpellier et ailleurs en France et en Europe, la justice guinéenne a gagné ses galons. Le Ministre Sackho depuis sa nomination n’a pas encore remanié son cabinet encore moins nommer les juges, procureurs et autres hauts cadres de l’appareil judiciaire. Il voyage beaucoup à l’intérieur du pays pour prendre langue avec les hommes de l’appareil judiciaire, le justiciable guinéen pour mieux connaitre sa matière avant d’agir. Et pour conférer à son travail toute la sérénité requise, l’ancien avocat chargé des relations internationales au barreau de Montpellier a réussi à convaincre le président Alpha Condé de mettre maintenant sur pied le haut conseil supérieur de la magistrature. Ce, pour non seulement défendre et sanctionner les magistrats dans l’exercice de leur métier mais aussi et surtout éviter que les juges ne soient nommés par décret mais plutôt choisis par cet organe et ses paires pour sa compétence et son intégrité.
Cerise sur le gâteau, le choix du Ministre Cheick et du président Alpha Condé est tombé sur un homme du sérail, Amadou Sylla, connu sous le nom de Madany pour diriger le Haut conseil supérieur de la magistrature. Il était jusque là, l’homme à tout faire à la cour suprême en sa qualité de  secrétaire général de la plus haute institution judiciaire du pays. Avec lui, le premier président de la cour supreme Mamadou Syma Sylla était tranquille puisque Madany pour les intimes avait sa totale confiance. Et c’est tant mieux pour la justice guinéenne.
Guineelive