Comme annoncé par  Guineelive votre quotidien en ligne, l’ancien Ministre de la Culture et du Patrimoine Historique, Ahmed Tidjani Cissé a regagné ce soir sa dernière demeure au cimetière de Cameroun.

Mais au paravent, le département en charge de la Culture qu’il dirigeait, la famille de la presse, de la culture, de la politique, des Lettres, sa famille biologique, parents et amis ont tenu à lui rendre un dernier hommage au palais du peuple. Quel parcours !
Né en 1941 à Kangoléa dans la préfecture e Dubreka, Ahmed Tidjani Cissé a la culture dans l’âme. Très tôt à l’école témoigne ses amis dont Lamine Camara, ancien Ministre des Affaires Etrangères et de la Fonction Publique, il était le poète du groupe. Mais le régime de Sékou Touré peu enclin à la liberté de la presse lui poussera de quitter la Guinée pour la France. Il a été aidé en cela  par Lamine Camara qui lui avait invité lors des vacances à Kankan. Il passera par le Mali avant de regagner la France.
Ce fils d’une famille maraboutique a donc poursuivi ses études à Paris. Il est diplômé en Droit Public de l’université Paris Panthéon, Sorbonne et de Sciences PO à Paris. Mais très vite, il s’est fait remarqué par son talent et son amour pour la culture africaine tout simplement.
Il sera Directeur et animateur du centre d’expression culturelle africaine à  l’Américan Center à Paris de 1976 à 1990.
Les diplomates occidentaux adoubaient le Journaliste, écrivain, chorégraphe, dramaturge Ahmed Tidjani Cissé. Ainsi, le diplomate américain Alexender Laskaris et le  Français Bertrant Cochery  qui a déclaré que le défunt  n’avait jamais caché sa double nationalité Française et guinéenne ont honoré de leur présence à la cérémonie.
L’autre témoignage émouvant, c’est celui du médiateur de la République. Général Facinet Touré dira qu’il  était en France au mois d’octobre et il a tenu à rendre visite au défunt sur son lit de malade dans la ville de Mans. « J’ai trouvé l’image d’un homme triste pas par la maladie mais  par rapport à la façon dont les choses évoluent en Guinée. Il me dira que s’il arrivait en Guinée que nous allons tous l’aider pour que son rêve culturel soit réalisé ».
Secret de polichinelle, Ahmed Tidjani Cissé n’a jamais eu les moyens de sa politique depuis sa nomination a ce poste  le 4 janvier 2011 pour mener à bien la politique culturelle de la Guinée à l’image des autres pays africains.
Il meurt donc sans avoir réalisé le palais de la culture dont il rêvait  tant pour la Guinée.
Adieu. Repose en paix, artiste.

Almamy Kalla CONTE

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