La politique ou tout au moins le jeu démocratique ne consiste pas à chercher le pouvoir auprès des citoyens par la voix des urnes. Aux yeux de l’opposition guinéenne, il faut passer par la guerre pour arriver à ses fins ou rien.

Le président de l’UFDG, union des forces démocratiques de Guinée était le premier à donner le ton. Mamadou Cellou Diallo depuis l’étranger a fait une sortie du moins peu recommandable pour un homme  politique. Ça sera la guerre au cas où  les élections ne sont pas libres et transparentes en 2015.
Le président de l’UFR, union des forces républicaine Sidya Touré est revenu récemment à la charge au stade de Bonfi pour « proclamer à son tour solennellement la guerre au cas où Alpha Condé truquait les élections ».
Pour sa part depuis son exil en France, Amadou  Oury Bah multiplie les sorties. De Paris à Bruxelles en passant par les Etats Unis, l’Allemagne ou encore Madrid, le vice président de l’UFDG ne cesse d’appeler à la révolte  et à l’insurrection populaire  afin de chasser Alpha Condé du pouvoir.
Face à l’escalade verbale des violences, nous disons haut et fort que la Guinée est un bien commun. A ce titre, ni Cellou, ni Sidya encore moins  Amadou Oury  ne doivent mettre du feu à notre pays.
Les guinéens dans leur ensemble ont vu Alpha Condé à l’œuvre depuis bientôt cinq ans. Il appartient donc à l’opposition de démontrer que Alpha Condé ne pèse pas lourd dans la balance  du développement et de la bonne gouvernance et qu’elle pourra faire mieux que l’opposant historique.
En tout cas, les citoyens  guinéens ont joué leur partition lors des élections législatives de 2013 avec  un vote sanction  contre le pouvoir dans certaines localités du pays et même dans la capitale guinéenne.
Le RPG du président Alpha Condé n’a eu que 53 députés.  Le pouvoir était obligé de faire des  alliances pour avoir la majorité simple à l’assemblée nationale.
Pourquoi l’opposition n’adoptera pas la même stratégie en lieu et place de la guerre qui est suicidaire et destructrice ?

Ousmane Cissé