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Mali : les Etats-Unis offrent plus de 100 véhicules de combat dont des voitures blindées à l’armée guinéenne

Le camp Alpha Yaya Diallo a servi de cadre ce lundi à la remise d’un don historique en faveur du bataillon guinéen qui sera bientôt envoyé au Mali dans le cadre de la MINUSMA, mission des nations unies pour la stabilisation au Mali.

Cet important don d’équipement vient en appui au bataillon Gangan dans le cadre de la mission entreprise au sein de cette force par le gouvernement guinéen.
Les Etats Unis applaudissent la contribution de la Guinée à cette importante mission de maintien de la paix et l’engagement fort à promouvoir la sécurité régionale au bénéfice de tous.
Le chef d’état-major général des forces armées guinéennes, général Mohamed Bangoura a donné la liste des matériels et équipements militaires qui est composé de jeep Pick-up 20, véhicules blindés 32, camion de transport 98, camions frigorifiques 6, camions citernes 8, ambulance, camion de maintenance, camion de dépannage 6, génie travaux, moto tout terrain, purificateur d’eau, 18 remorques, toilette de campagne,  7 cuisinière de campagne,  20 lampadaires, 25 conteneurs de 2O pieds, 103 groupes électrogènes, 240 futs de lubrifiants de 200 litres chacun, des pièces détachées, paquetages transports de troupes, un important lot de tenue militaire, un hôpital militaire et des tentes de campements pour un bataillon de 850 hommes.
Le diplomate américain Alexander Laskaris à la remise du don d’équipements militaires des Etats Unis au Bataillon Gangan déployé au Mali a prononcé le discours qui suit : « Nous sommes réunis ici aujourd’hui parce que l’Armée Guinéenne a réussi un premier test important; le bataillon du Gangan a été certifié prêt à être déployé à l’opération de maintien de la paix des Nations Unies au Mali. Avec nos alliés français, nous nous sommes investis dans le succès du bataillon du Gangan tout comme nous nous sommes investis dans la réussite de nos objectifs communs de paix, d’unité et de réconciliation nationale au Mali.
C’est un vote de confiance aux soldats du bataillon, sa direction, et sa formation. Sur un plan plus large, c’est un vote de confiance au processus de réforme du secteur de la sécurité dirigé par le Président Condé et les dirigeants supérieurs civils et militaires des forces armées.
Le vrai test, cependant, réside dans l’avenir. Comme pour le cas des grands-pères des soldats d’aujourd’hui que nous avons aidés à se déployer au Congo, et avec leurs pères que nous avons soutenus au Libéria et en Sierra Leone, nous envoyons des fils de la Guinée – et pour la première fois un certain nombre de ses filles – dans un conflit actif. Le bataillon du Gangan se déploiera dans un pays profondément attaché à la Guinée par des liens de la langue, la culture, la religion et la famille, un pays qui a récemment réaffirmé la qualité de la relation bilatérale en résistant à la fausse tentation de fermer ses frontières suite à des cas d’Ebola sur son territoire.
Au Mali, comme en Guinée, le succès de la mission du bataillon du Gangan dépendra de quelques facteurs clés:
    La population va-t-elle aller vers eux ou dans la direction opposée ?
    Est-ce que les civils maliens vont les considérer comme des amis ou des ennemis, des protecteurs ou des prédateurs?
La formation française et américaine peut préparer les soldats au combat, mais seule la culture de la Guinée peut préparer un soldat pour le côté non-combattant de ses fonctions. Chaque fois qu’un soldat est déployé parmi les civils, les mêmes questions s’appliquent qu’il s’agisse des Guinéens, Français ou Américains:
    Est-ce qu’il va les considérer comme des frères et sœurs à l’abri du danger, ou va- t- il les considérer comme une proie?
    Est-ce qu’il va se considérer comme leur serviteur ou comme leur maître?
    Est-ce qu’il va protéger leurs moyens de subsistance ou se servir du fruit de leurs efforts?
    L’arme qu’il détient et l’uniforme qu’il porte lui donneront le pouvoir sur ses semblables, mais est-ce qu’il va utiliser ce pouvoir à son profit ou pour le leur?
Je crois que le gouvernement et le peuple de Guinée ont accompli la première étape importante de la réforme du secteur de la sécurité, en plaçant les forces armées sous l’autorité des institutions démocratiques élues de l’Etat et en réorientant leur mission vers les défis de sécurité internes et externes légitimes qui se posent au pays.
Permettez-moi d’être clair à cent pour cent… notre implication avec le bataillon du Gangan n’aurait pas été possible sans la réforme du secteur de la sécurité des trois dernières années. Nous avons besoin de fournisseurs de troupes au Mali – ainsi qu’au Congo et au Soudan – mais nous ne nous serions pas tournés vers la Guinée si nous n’avions pas foi en ses soldats et leurs dirigeants, militaires et civils.
Notre objectif commun au Mali et en Guinée, est de créer une situation où les civils s’éloignent des bandits, des criminels et des terroristes … et vont vers les militaires, les policiers et les gendarmes. Qu’il s’agisse du Mali, de la Guinée, de l’Irak ou de l’Afghanistan, nous ne pouvons réussir que si nous sommes considérés comme le côté qui protège et sert.
La réforme du secteur de la sécurité est un travail en cours … le peuple de Guinée n’a pas besoin d’un ambassadeur américain pour leur dire ce qu’ils savent déjà. Aujourd’hui, cependant, je suis heureux d’annoncer à mon propre gouvernement que la Guinée est bien sur le chemin; la distance à parcourir ne doit pas occulter celle déjà parcourue.
Aujourd’hui, nous disons au revoir à l’équipement que vous voyez ici; bientôt nous allons dire au revoir aux hommes et aux femmes qui seront déployés au Mali. Nous allons garder nos prières et nos vœux pour les soldats ».
Depuis 2005, les Etats Unis à travers le GPOI, global peace operations initiative a offert de nombreuses formations aussi bien théoriques que pratiques à l’intention des forces armées déployées dans le cadre des opérations de maintien de la paix à travers le monde. Ces formations se focalisent essentiellement sur les normes communes, l’interopérabilité, l’autosuffisance, la formation continue et l’évaluation. Les cours dispensés pendant les formations reflètent les fondements du maintien de la paix qui comprennent les matériels de publications de formation des Nations Unies, la doctrine des Etats Unis et aussi les normes doctrinales des pays partenaires et organisations multilatérales.

Parlant du coût de ce matériel de dernière génération, le diplomate américain a estimé que le plus important, c’est d’assurer une formation de qualité aux forces de défense et de sécurité guinéenne et la paix en République sœur du Mali.
A ce jour, ce don est le plus significatif des Etats Unis à la Guinée dans le domaine de la sécurité.

Almamy Kalla CONTE

664 261 370

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