Thierno Sadou Diakité, est consultant sportif et chroniqueur sportif au groupe de presse Le Lynx-La Lance depuis près de vingt ans. Il était devant la presse ce mardi à la maison du même nom avec le directeur du sport scolaire et universitaire Dr Donzo Diarra, des journalistes Oumar Ndiaye et Mohamed Kanta Soumah et le président du comité sportif olympique national de Guinée.
Pour tirer les leçons de la participation guinéenne à la cette compétition continentale.
En attendant que la fédération guinéenne de Football et le Ministère des Sports ne fassent le point de la situation, les journalistes sportifs ont anticipé puisque l’heure est grave pour attirer l’attention des autorités sportives du pays sur les problèmes qui minent le développement du sport guinéen.
Le journaliste Oumar Ndiaye a planté le décor avec le peu de temps que dispose désormais la Guinée à mettre les choses en ordre au niveau du syli national en vue des compétitions à venir.
Le 8 avril déjà, il y aura le tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations 2017 avec des éliminatoires qui démarrent au mois de juin prochain. Il y aura aussi le tirage au compte des éliminatoires de la coupe du monde.
Ce n’est pas tout car il y a aussi l’organisation de la CAN 2023 par la Guinée.
Aussi, le dimanche prochain, la coupe d’Afrique des cadets démarre à Niamey au Niger et la Guinée participe à cette compétition. Bref, les sujets ne manquent pas.
Parlant de ce qui a marché, ce qui n’a pas été fait et ce qui doit être fait, pourquoi, nous sommes scotchés en quart de finale lors des dernières participations à la CAN, pourquoi ne pas atteindre le cardas de la compétition ?
Thierno Sadou Diakité dira que ce n’est pas demain la veille, il est temps et grand temps de plancher sur les préparatifs de la coupe d’Afrique des nations 2023. En organisant le sport à la base. Pour lui, l’improvisation ne paye pas, il faut poser les bases pour avoir des sportifs de haut niveau.
A l’instant, la Guinée ne pourra pas organiser une compétition d’envergure. Il faut donc ouvrir les chantiers pour satisfaire aux cahiers des charges, dit-il. Organiser une coupe d’Afrique junior ou CHAN avant 2023 pour tester les installations qui vont abriter la future compétition continentale en 2013.
Parlant de la non-participation de la presse sportive guinéenne, Ndiaye parlera de l’indépendance des journalistes sportifs avec le Ministère des sports et la fédération guinéenne de Football qui ne permettra pas aux journalistes de faire sérieusement leur travail.
Le patron du sport scolaire et universitaire, n’est pas du tout content. Pour lui, le sport commence à la base. Manque de politique et de stratégie de développement du sport, selon Dr Donzo Diarra, depuis 1984, le sport n’est pas la préoccupation des autorités, pas de formation même si l’Etat engage des actions ponctuelles avec comme résultats des actions désordonnées. Les talents ne sont pas repérés à la base.
Pas de direction technique pour sélectionner le CV du sélectionneur et personne ne sait comment les entraineurs sont choisis.
Pourtant en 1896 déjà dira le conférencier, Karl Max disait qu’il n y a pas de sport de haut niveau sans sport scolaire et universitaire. Ce qui n’est pas le cas en Guinée. L’éducation physique qui donne plus de santé que n’importe médicament a disparue, pas d’instituts de sports en Guinée, regrette Dr Donzo.
Pas de médecins sportifs spécialisés, de kynetheurapeutes, encore moins de mastite pour permettre aux joueurs de récupérer vite. Bref, ce sont des efforts ponctuels, pas de sport à la base, affirme Dr Donzo.
Dans ces conditions, investir des milliards au sommet ne donnera pas de résultats escomptés. A tire d’exemple, 100 000 euros ont été déboursé pour le regroupement des joueurs à Paris pour dix jours. Ça n’a rien donné de résultats escomptés alors qu’avec un entraineur local, ce montant pouvait servir à quelque chose dans le cadre de la détection de jeunes talents. D’abord avec des tournois inter-rangés, interclasses et entre les écoles.
De l’an 2000 en 2015, on a changé 12 Ministres de sports. Ce n’est pas un problème de Ministre encore moins un problème d’entraineurs, il faut aller à la base, le sport se développe à la base.
Parlant de la participation du Syli national à la trentième édition de la coupe d’Afrique, les conférenciers affirment que les joueurs du syli national n’étaient pas dans des conditions pour récupérer après le dernier match alors que les joueurs Ghanéens étaient concentrés sur le match du quart contre la Guinée. Le syli n’est pas une équipe, mais une sélection et il nous faut une équipe, affirment les conférenciers.
Au niveau du sélectionneur national, que de problèmes. L’entraineur ne se rassure pas de l’état de santé des joueurs sélectionnés, il sélectionne des joueurs malades. Alors que dans les conditions normales, il doit s’assurer avec son staff technique de l’état de santé des joueurs avant de leur convoquer.
L’encadrement, la planification des entrainements, la nourriture, tout doit être pensé et étudier soigneusement pour éviter le pire au cours de la compétition.
Mais les conférenciers affirment que l’amateurisme était au top au sein de l’équipe nationale de Guinée et qu’il faut faire vite pour ne pas avoir des mêmes surprises désagréables lors des prochaines compétitions continentales et mondiales.
Almamy Kalla CONTE
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