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Crash d’avion du 11 février : un officier de l’armée s’oppose aux veuves des militaires disparus …

Colonel M.B Condé, c’est son nom en abrégé sur sa tenue  puisqu’il n’a pas accepté de se prêter à nos questions s’est farouchement opposé à la liberté d’expression des veuves des 11 officiers de l’armée nationale décédé lors du crash d’avion du 11 février 2013 à Monrovia au Liberia.

Parmi lesquels, le chef d’État-major général des armées d’alors général  Souleymane Kèlèfa Diallo, notre confrère de la presse militaire Commandant Mamadou Malal Diallo en leur interdisant de se prêter aux questions des journalistes qu’elles avaient invitées lors de la commémoration de ce 2eme anniversaire de la disparition tragique de leurs conjoints.
L’acte s’est produit mercredi 11 février 2015 à Enta Fassa  où l’association  des veuves du crash du 11 février 2013 a organisé une cérémonie de lecture du saint Coran à la mémoire des illustres disparus. Le colonel Condé fort du soutien du pouvoir dont il revendique une place au soleil a déclaré : « aucune femme ne va vous répondre ici aux questions des journalistes. Si vous voulez des informations, partez au camp ».
Cette citation est intervenue après plusieurs tentatives  sans succès de la part des officiers présents lors de la cérémonie de lecture du saint Coran à la Mosquée Cisséla d’Enta Fassa.
Pourtant,  les veuves voulaient se prononcer par rapport aux difficultés auxquelles elles  sont confrontées depuis la tragique disparition de leurs épouses pour faire face aux nombreux besoins de leurs familles respectives. Elles voudraient également  lancer leur crie de cœur à l’endroit de l’Etat guinéen qui avait promis des mesures d’accompagnements aux familles des victimes de cet accident malheureux  survenu au Liberia en mission d’Etat.
Malheureusement, l’Etat guinéen a toujours ouvert des enquêtes et tenu des promesses mais qui ne sont jamais suivies d’effet.
Aujourd’hui, ces femmes déclarent qu’elles ont été abandonnées à leur propre sort  par l’Etat.
Une promesse qu’elles estiment jetée dans l’oubliette par le régime Alpha Condé en tournant  dos à la situation de ces familles qui se trouvent aujourd’hui dans les conditions piteuses.
 Selon une des 18 veuves qui se sont constituées en une association et qui a préféré garder l’anonymat pour éviter qu’elle ne soit victime de représailles du Colonel prédateur de la liberté d’expression, depuis l’après veuvages, elles n’ont bénéficié d’aucun soutien de l’Etat hormis les misérables salaires de leurs époux. Certaines d’entre elles ont été vidées des  maisons qu’elles occupaient  avec leurs maris pour n’avoir pas payé les frais de loyers.
 A cela s’ajoute les multiples difficultés  qu’elles rencontrent pour assurer les frais de scolarité de leurs enfants dont nombreux parmi eux ont du mal à poursuivre leurs études par faut de moyens financiers.
Pour preuve, les veuves ont laissé entendre qu’aucune autorité militaire encore moins l’Etat n’à prêter  main forte à l’organisation de cette cérémonie commémorative du crash d’avion du 11 février 2013 au Liberia.
Les fonds de financement  de cette cérémonie de lecture du saint Coran proviennent  des cotisations versées par chaque famille des victimes.
Pourtant,  11 valeureux militaires qui ont rendu d’énormes services au pays sont partis à jamais dans une mission d’Etat.
A signaler que cette cérémonie n’a enregistrée aucune présence de délégations militaire ou gouvernementale du pays hormis quelques amis officiers des victimes qui étaient au côté des veuves et leurs enfants.
 Les journalistes de l’audiovisuelle qui étaient à la cérémonie doivent donc se contenter de diffuser des images de la cérémonie mais pas de cris de détresse des femmes veuves.
   Est-il interdit a une femme veuve de parler de ses souffrances causées par un Etat qui n’a pas tenu sa promesse ?
Ainsi va le pays du président Alpha Condé

 Facinet Camara

666 652 400

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