La coordination nationale de lutte contre la maladie Ebola et ses partenaires techniques et financiers étaient devant la presse ce soir pour faire l’état des lieux de l’actualité conforme à la réalité.
Les rumeurs distillées çà et là, notamment à Conakry dans les quartiers et écoles était au centre des débats.
Malgré les progrès réalisés, le nombre de cas a connu une légère augmentation, soit 18 cas par jour. Mais depuis mercredi, il n’y avait que 34 cas confirmés et 12 cas suspects dans toutes les structures sanitaires du pays. A l’intérieur du pays, il y a 19 cas dont 13 cas suspects et 14 cas confirmés sont hospitalisés à l’hôpital Donka de Conakry au centre de traitement.
Des progrès sont réalisés à Lola puisque depuis 4 jours, pas de nouveau cas déclaré, 3 malades sont au centre de N’zérékoré.
Par contre, les préfectures de Macenta, Guéckedou et Beyla et certaines préfectures de la haute Guinée ne notifient plus de nouveau cas et il n y a pas de malade dans les centres..
Actuellement, c’est la capitale Conakry qui notifie beaucoup plus de cas. Ce résultat a été obtenu grâce à la réduction des réticences dans certaines localités du pays.
Par ailleurs, le coordonnateur national, Dr Sakoba Kéita a déploré l’attitude des colporteurs de fausses rumeurs qui affirment que les agents de la Croix Rouge ont pulvérisé les écoles pour répandre la maladie Ebola et tuer les enfants dans les écoles.
La Croix rouge a démenti cette information puisque les écoles ne sont pas des lieux de travail de la Croix Rouge. Elle ne désinfecte que les corps et les maisons mortuaires en accord avec les familles. La croix rouge n’a aucune planification dans les écoles, dans les marchés, elle s’occupe des malades en accord avec les familles et autorités sanitaires.
Malheureusement, le siège de la croix rouge à Dabola a été attaqué, le siège de Kobaya, siège national menacé alors que les quelques 2 mille volontaires repartis dans tout le pays dans le cadre de la sensibilisation sont des guinéens. Ils n’ont aucune intention de donner la mort à des enfants guinéens.
L’utilisation des thermo flash dans les écoles est normale et n’a aucune incidence sur la santé des élèves, rassure Pierre Rolan du CDC.
A cause de ces rumeurs, des enfants ont été blessés, molestés et brutalisés, ce n’est pas normal, regrette le coordinateur national. Il faut à tout prix empêcher ces rumeurs pour permettre au pays d’aller de l’avant.
Dr Balla Camara, directeur du service de santé scolaire et universitaire dira que les parents des enfants sont bien informés et que les paniques n’ont doivent plus avoir lieu.
L’UNICEF selon son représentant en Guinée, Mohamed Ajoya dira que son institution a soutenu plus de 3 mille enfants orphelins sur les 4 mille orphelins recensés. Elle reste au côté de l’Etat guinéen pour défendre la cause des enfants avec des conditions acceptables.
1869 comités de veille, notamment dans les préfectures frontalières avec la sierra Leone plus certaines préfectures de la basse Guinée ont été installés.
Ces comités ont pour rôle de sensibiliser dans les villages à l’aide des boites à images et surveille des enterrements sécurisés et les décès communautaires.
Dans les questions, les journalistes ont pointé un doigt accusateur sur les contradictions dans la communication entre la coordination, les membres du gouvernement et les institutions impliquées dans la lutte.
En réponse, les conférenciers diront qu’il n y a pas de contradiction entre les acteurs dans la gestion de la maladie mais plutôt des interprétations des personnes de mauvaises foie.
Dr Sakoba dira en outre qu’il a géré 25 épidémie en Guinée mais la létalité n’a pas atteint 3% alors que pour Ebola, c’est à plus de 60%, la létalité. Il faut sauver la nation et l’avenir des élèves, a indiqué le coordonnateur national.
Guineelive