En 2000, le conseil de sécurité de l’ONU a approuvé la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité. Cette résolution fait référence à deux questions importantes. D’une part, elle reconnait l’impact spécifique des conflits armés sur les femmes et les jeunes filles.

D’autre part, elle fait allusion au rôle que les femmes et les jeunes filles peuvent  jouer dans la consolidation de la paix.
C’est dans cet esprit que le Centre FECPA (Femmes, Citoyenneté et paix) a organisé le 18 février  un atelier de restitution sur le leadership des femmes dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix en Guinée. Le but de cet atelier est de renforcer les capacités des femmes leaders des organisations féminines dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix, afin d’accroitre la présence et l’influence des femmes dans les instances de prise de décisions en faveur de la paix.
A la clôture des travaux, la directrice du centre Fecpa a rappelé qu’en 2008, le même conseil de sécurité des Nations Unies est revenu à la charge avec la résolution 1820 sur la violence sexuelle comme arme de guerre, et deux autres résolutions en 2009, la résolution 1888 qui précise les engagements pris à la suite de la résolution 1820 et la résolution 1889 qui, elle, précise les engagements pris à la suite de la résolution 1325. Ainsi, précise la directrice, ces quatre résolutions sont complémentaires et attirent l’attention sur les efforts visant à intégrer l’égalité homme et femme dans toutes les sphères et l’étape de consolidation de la paix. Madame Michèle Sona Koundouno a souligné que depuis l’approbation de ces résolutions, la question des femmes et de la sécurité a été présente sur l’agenda international sur une base constante, quoiqu’avec des résultats différents. Elles représentent un important après en avant étant donné qu’elles s’attaquent à la fois à l’impact des conflits armés et la capacité des femmes à devenir des agents de la paix et à surmonter la vision réductionniste qui considère celles-ci comme de simples victimes de la guerre. Evoquant les possibles tensions en cette électorale en Guinée, notre interlocutrice dira que les femmes y ont pensé en lançant de manière continue des messages de paix aux acteurs de la classe politique. En ce qui concerne la réconciliation nationale qui tarde à se concrétiser, la directrice avoue que le comité provisoire mis en place est en train de travailler et que l’essentiel serait de solidifier les quatre piliers sur lesquels doivent se poser la vraie réconciliation nationale à savoir : La vérité, la justice, la réparation et la garantie de non répétition.

Aly Badara Condé

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