Bader Kaba est conseiller juridique de la CENI, commission électorale nationale indépendante. Lors de la  journée de mise à disposition du chronogramme de la présidentielle 2015 et des élections communales 2016, il a présenté le cadre juridique des élections en Guinée avant de prouver selon la loi qu’il était impossible d’organiser les communales avant la présidentielle en 2015.

Selon Me Bader Kaba, il n’y a  pas de préséance dans l’organisation des élections en Guinée puisque aucun texte n’indique l’ordre des élections en Guinée.
Avec des contraintes financières, juridiques, administratifs  et autres, la CENI ne pouvait pas organiser des élections communales avant la présidentielle.
Selon le présentateur du cadre juridique, il faut à la CENI au minimum 250 milliards de GNF pour organiser les communales qui selon lui sont complexes. Si pour les élections présidentielles et législatives, le candidat doit être présenté par un parti politique, ce n’est pas le cas pour les communales.
Sur le plan administratif, c’est le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation qui doit faire l’état des lieux en ce qui concerne l’état de la population et de l’habitation dans le pays. Selon Me Kaba, il se trouve que les résultats définitifs du recensement général de la population et de l’habitation se font toujours attendre. Or, il faut les résultats de ce recensement pour que le département en charge de l’administration du territoire soit situé sur le nombre de la population pour proposer un décret au président de la République afin de valider le statut des conseillers communaux, chefs de quartier et de districts.
Mieux, il faut à la CENI 343 magistrats correspondants aux circonscriptions électorales en ce qui concerne les élections communales. Or, le pays ne compte que 312 magistrats.
Il n’appartient pas à la CENI de régler ces problèmes qui ne rentrent pas dans ses prérogatives.
Sur le plan financier, les caisses de l’Etat sont trouées avec la fièvre Ebola. Selon Me Bader Kaba, le recrutement de l’opérateur GEMALTO a coûté à la Guinée 21 millions d’euros.
A ce niveau, c’est l’Etat qui a donné son accord au Ministre de l’Economie et des Finances pour payer les 21 millions d’euros, selon Bader Kaba.
Il y a aussi des contraintes matérielles selon Me Kaba qui font qu’il était impossible pour la CENI d’organiser deux  élections au cours de cette année 2015.

Almamy Kalla CONTE

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