Les vindictes populaires sont toujours d’actualité en Guinée. A Yomou, région forestière un homme a été lynché puis calciné dimanche dans la préfecture de Yomou.
Selon notre collaborateur qui se trouve dans la région, tout a commencé le jeudi 28 mai 2015 quand Théophile Sagno, frère cadet s’est rendu chez son grand frère Nyankoye Sagno à son absence et a mangé son repas du soir. Cette situation a été la goute d’eau qui a débordé le vase.
Quand Nyankoye, le frère ainé rentre chez lui et apprend le passage de son frère à travers sa femme qui lui propose de partager le reste du plat de la famille, il fut incontrôlable et s’est mit dans tout ses états.
Dans cette colère noire, il a promis de mettre un terme aux agissements irrespectueux de son frère à son égard. Il parait que Théophile n’est pas à sa première tentative sur le repas de son frère.
A son retour à la maison, Théophile est surpris en même temps effrayé par l’étrange comportement de son frère. Ainsi, je lui ai dit Théophile, va chercher quelqu’un on va prier ton grand frère, témoigne la femme de Nyankoye Sagno. Pour échapper aux menaces proférées par son frère, il parcourt le voisinage et par hasard, il rencontre un voisin qui se trouve être un gendarme.
Le gendarme est certes arrivé mais Nyankoye ne cherchait même plus à comprendre. Aussitôt arrivé en compagnie du gendarme, le jeune Théophile a reçu une balle sur la tête à bout portant tiré par son grand frère de lait. Les éclaboussures du sang s’éparpillent sur le gendarme. Le gendarme effrayé par le tir prend la tangente avec ses deux jambes. Néanmoins il parvient à alerter le commandant de la gendarmerie et le commissaire de police.
Théophile rend l’âme sur place et Nyankoye Sagno, son bourreau de frère disparait trois jours dans la nature avant d’être retrouvé à Bamakama, village situé à environ 30 kilomètre de la commune urbaine de Yomou.
La population frustrée par cette barbarie est animée par une colère noire. Et c’est sans pitié encore moins l’humanisme que Théophile sera vengé en public. Plusieurs méthodes on été envisagées pour empirer son mal mais finalement, il a été lynché puis calciné au rond point du quartier Samory de Yomou. Comme vous voyez les photos sur ces images. Quelques heures avant, quand l’information est reçue à Nzérékoré, un contingent de la gendarmerie fut envoyé dans la localité pour éviter une seconde tragédie.Malheureusement, le mal était déjà fait.
Mais avant qu’il ne soit lynché, Nyankoye Sagno a tenu à s’expliquer à la foule qui le tenait en ces termes : « Excusez-moi les parents, mais ce jeune m’avait pourrit la vie. Il volait mes économies sans cesse et s’il trouvait ma porte fermée, il l’a défonçait. Notre maman restait toujours indifférente face à ses comportements indélicats qui portaient un coup dur à ma vie. Pire, elle le soutenait. Voici pourquoi j’étais débordé par la colère et je ne me contrôlais plus face à cette injustice de notre mère ». Pour le défunt Nyankoye Sagno, son frère est un fainéant qui ne travail pas et bénéficie de la complicité de leur maman.
Malheureusement, Nyankoye Sagno a été incompris par une foule en colère malgré ces derniers mots d’excuses. Son exécution publique n’a pu être évitée. Pendant ce temps, certains citoyens sont terrorisés par cette brutalité.
La maman des deux fils décédés que son Nyankoye Sagno et Théophile Sagno presque coup sur coup reste inconsolable.
A noter que c’est la première fois que Yomou selon des notables enregistre un drame de ce genre.
Hadiya CAMARA depuis Yomou pour Guineelive
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