Le député de l’UGDD, union guinéenne pour la démocratie et le développement Holomo Koni Kourouma et le président du BL, bloc libéral Faya Milimono étaient devant la presse ce lundi. Pour parler de l’arrestation de Auguste Théa et de Kalas Houlémou à N’Nzérékoré.
Objectif, éclairer la lanterne des citoyens, surtout l’opinion nationale et internationale sur la violation des droits de l’homme des deux citoyens.
Selon le conférencier, c’est le 7 mai dernier que Auguste Théa, économiste-agriculteur de professeur et Kalas Houlémou, militaire en traitement à Nzérékoré furent arrêtés. Ils seront conduits au camp puis à la gendarmerie. Le même jour, ils seront embarqués pour être emprisonné au PM3 de gendarmerie de Matam à Conakry. Raison invoquée par la gendarmerie, c’est que les deux citoyens arrêtés préparaient un coup d’Etat pour renverser le pouvoir de Conakry. Ce, en violation de toutes les règles du droit. Pas de procès, la détention este illégale.
Un mois après, les deux citoyens selon le député sont toujours emprisonnés. Aucune charge n’est retenue contre eux en violation flagrantes de leur droit. Le délai de garde à vue est de 48 h renouvelable une seule fois, s’insurge le conférencier. Selon la gendarmerie nationale, ces faits se sont déroulés dans la foret de Kerèma à Nzérékoré.
Plus loin, il dira que l’argument selon le quel les deux préparaient un coup d’Etat est une accusation farfelue qui ne repose sur aucun élément de preuve.
Des démarches, il y en a eu auprès de la gendarmerie nationale. Mais là, les gendarmes sont catégoriques. Il faut se référer à la hiérarchie et au haut lieu. Pour le conférencier, ce haut lieu n’est autre que le chef de l’Etat. « Auguste Théa et de Kalas Houlémou sont des prisonniers personnel du président Alpha Condé », accuse le député.
Il n’appartient pas à la gendarmerie de dire qui est blanc ou noir mais à la justice.
En outre, le procureur de la République près le Tribunal de Première instance de Mafanco a écris à la gendarmerie pour que les deux citoyens soient déférés à la justice, pas de réponse. Alors que selon le conférencier, les officiers de police judiciaire doivent se référer et prendre des instructions du Procureur de la République. Ce qui n’est pas le cas en Guinée, regrette Faya Millimono qui estime que la Guinée n’est pas une République. Au motif que les droits des citoyens sont violés systématiquement et tous les jours.
Par ailleurs, les défenseurs des droits de l’homme sont allés aussi voir le Ministre des Droits de l’homme et des libertés publiques, le très controversé Gassama Diaby Kalifa et le Ministre de la justice. Pas de réponse non plus sur la détention illégale des deux citoyens.
Plus loin, Faya Millimono dira qu’il faut désormais relever le niveau des débats en Guinée. « Il ne faut pas voir derrière les conférenciers des forestiers qui soutiennent des forestiers. Mais un problème de non respect des droits de l’homme. Aujourd’hui, c’est Anguste et Kalas qui sont en prison, demain ça sera le tour d’une autre personne », a plaidé Faya.
Mieux, Kalas est malade, il a vomi du sang selon Holomo Koni Kourouma. Avec cette situation, il n’a reu aucun soin approprié, regrette le député qui plaide pour le respect de son droit à un traitement décent.
Enfin la seule femme conférencière du groupe a souligné avec force qu’avec cette situation, ce sont des femmes qui souffrent. « je tiens à le dire ici, ce sont des rumeurs, il n y a pas de préparation de coup d’Etat en Guinée forestière à plus de 1000 km du cœur du pouvoir ».
Guineelive