Le dossier des médecins poursuivis  pour non-assistance de personne en danger ou affaire Salematou Camara contre les médecins de l’hôpital (Donka et Ignace Deen) est loin d’un verdict final. Ce mardi 23 juin 2015, les personnes poursuivies pour cette infraction ont de nouveau comparues à la barre du tribunal de première instance de Dixinn pour des questions de précisions.

Comme prévu, c’est aux environs de 14heures que les débats ont commencé dans cette affaire.

C’est la nommée Mariam Bah, sage-femme stagiaire au CUH de Donka qui a ouvert la balle. Selon ses explications, madame feue  Salématou Camara et son mari sont venus à Donka tard la nuit du 28 février 2015 et déclaré s’être occupé d’eux comme il le fallait. « Lorsqu’ils sont venus, je suis partie les réceptionnés. J’ai décidé de lui donner des soins, mais elle a catégoriquement refusé. J’ai insisté mais en vain. Finalement son mari m’a demandé ou on fait l’opération comme le bloc opératoire de Donka ne fonctionne pas cette nuit. Je lui ai dit à cette heure-là, sauf Ratoma ou Matam. Elle a dit qu’elle veut se mettre à laisse et je lui ai accompagné. Je me suis occupé d’elle », s’est défendue la sage-femme.

Cette explication a été balayée d’un revers de la main par Aboubacar Camara le mari de la victime. Selon lui, sa femme a été rejetée dans ces deux centres hospitaliers jusqu’à ce qu’elle a accouchée par terre dans l’enceinte de l’hôpital Donka sans aucune prise en charge. « Ma femme n’a jamais reçu des soins. Quand nous sommes venus à Donka, c’est madame Mariam Bah qui s’est présentée à nous tout en demandant d’où nous sommes venus. Lorsque ma femme a dit nous sommes venus de Ignace Deen, elle a changé de direction tout en disant nous sommes aussi désolé vous pouvez partir à Ratoma ou Matam. Ma femme n’a jamais refusé de soins. Je m’inscris en faux contre cette déclaration », a insisté le mari de la victime.

Pour sa part, Dr Martial l’un des responsables de la maternité de Donka a déclaré que la femme a reçue des soins nécessaires pour sa survie. « Quand j’ai été informé de la situation de cette femme, je suis immédiatement venu dans la salle et nous avons dispensé des soins nécessaires », avant de dire ceci : « un médecin est tenu à une obligation de moyen et non de résultat. Nous avons fait ce que nous pouvions pour sa survie »

Après quatre heures de débats basés sur des questions, le tribunal a renvoyé l’affaire au 30 juin prochain pour la suite des débats.

Affaire à suivre