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Axe Hamdallaye-bambeto-Cosa : Des lampadaires solaires détruits par des militants UFDG…

Plusieurs lampadaires solaires ont été détruits dans la journée de mardi, suite à un soulèvement des jeunes de l’Axe Hamdalaye, Bambéto, Cosa, au lendemain de l’emprisonnement du député uninominal de Gaoual Ousmane Diallo pour « coups et blessures volontaires, injures publiques » sur la personne de Diouldé Diallo, un homme d’affaires guinéen.

Ces lampes avaient fini par donner une image reluisante à cet axe réputé être une zone de non-droit.  Il est coutumier que les jeunes de cette partie de la capitale guinéenne agresse et pillent les biens de nombreuses personnes suite aux appels de l’opposition, et particulièrement de l’UFDG.

C’est sur ce même axe qu’une soixantaine de  bus neufs de la SOTRAGUI ont été vandalisés puis immobilisés. En cette journée de mardi, ce sont les lampadaires solaires qui font les frais de la furie de ces jeunes gens devant lesquels les forces de l’ordre se montrent désormais impuissantes.
Le patron de l’UFDG Cellou Dalein Diallo avant son départ pour l’Europe avait prévenu que son parti ne se laissera pas faire, suite à l’interpellation et l’incarcération de Gaoual Diallo.
Pour le parti de l’UFDG, il faut voir derrière cette arrestation une instrumentalisation de la justice guinéenne à l’encontre du député Gaoual, jugé très critique pour ses prises de positions envers le gouvernement en général et le Pr Alpha Condé en particulier.
Le procureur de la République a quant à lui longuement commenté sur le petit écran, les reproches faits au député Gaoual: « Samedi 1er aout 2015, dans l’après midi, Monsieur Ousmane Gaoual Diallo, député à l’Assemblée Nationale s’est rendu au siège de la Société Tane Corporation pour réclamer son véhicule de député au PDG de ladite société Monsieur Diouldé Diallo. Il a été invité par celui ci de s’adresser au questeur de l’Assemblée nationale pour l’accomplissement des formalités afférentes. Mécontent de cette réponse, Monsieur Ousmane Gaoual Diallo s’est mis dans une colère extrême et a tenu à l’égard de son interlocuteur des invectives grossières, des propos outrageants  et dans cette circonstance, il s’est emparé d’un  premier verre à boire qu’il jeta violemment à la figure de Monsieur Mamadou Diouldé Diallo. Celui-ci, dans un reflexe d’auto protection de son intégrité physique a placé son bras entre ce projectile et son visage. Le verre s’est donc brisé sur ce bras protecteur qui a été blessé et les tessons qui ont atteint son visage lui ont causé d’autres blessures. Un second verre devrait suivre mais heureusement esquivé par la victime. C’est au terme de ce scandale que Ousmane Gaoual Diallo quitta précipitamment les lieux, encadré par ses deux agents de protection pour rejoindre sa voiture dont le moteur était resté en marche.
C’est alors, qu’immédiatement la victime Mamadou Diouldé Diallo, par une plainte, a saisi la Direction des Investigations Judiciaires du Haut Commandement de la Gendarmerie nationale (PM3). Après son audition par les officiers de police judiciaire enquêteurs, ceux ci se rendirent sans désemparer sur les lieux pour des constatations matérielles, après que le parquet ait été informé et conformément aux dispositions de l’article 51 du code de procédure pénale. Ensuite, les OPJ ont cherché à interpeller le suspect mais en vain. C’est alors qu’ils me rendirent compte sur le fondement des dispositions des articles 40 et 59 alinéa 2 du code de Procédure pénale. Suite à cela, j’ai décerné une réquisition à la force publique à l’effet de rechercher, interpeller et contraindre par la force le suspect à comparaitre devant la direction des investigations judiciaires. C’est le lieu de rappeler et de préciser que le législateur guinéen, à travers les dispositions de l’article 65 alinéa 3 de notre constitution, indique : « … Aucun député ne peut, hors session, être arrêté ou détenu qu’avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée nationale, sauf le cas de flagrant délit, de poursuites autorisées par l’Assemblée nationale ou de condamnation définitive… » Dans le cas d’espèce, les faits objets de poursuites, relèvent à n’en pas douter, de la procédure de flagrance. Les faits reprochés au sieur Ousmane Gaoual Diallo sont constitutifs de coups et blessures volontaires, injures publiques, de violences et voies de fait et de diffamation prévus et punis par les articles 295, 371 et suivants du Code pénal. De tout ce qui précède donc, aucun obstacle ne s’oppose au cours normal de la procédure.

Des voix non des moindres, notamment de Mouctar Diaallo des NFD et de l’UFR de Sydia Touré ont condamné l’acte du sieur Ousmane Gaoual, même s’il ont dénoncé selon eux le fait que la procédure judiciaire n’avait pas été respectée dans cette affaire.

 

Source: Kaloumpresse