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Le 2 octobre sera férié : Mamou pour célébrer la fête ?

Dans un communiqué rendu public  mercredi, le Ministre de la Fonction Publique, de la réforme de l’Administration et du Travail, Sékou Kourouma sur la photo a déclaré ce soir que la journée du vendredi 2 octobre, jour anniversaire de l’indépendance du pays  est déclarée fériée, chômée et payer sur toute l’étendue du territoire national.

Toutefois, la question que le Ministre ou tout au moins le gouvernement n’a pas répondue, est de savoir où sera célébrée le 57è anniversaire de l’indépendance nationale.

La ville carrefour Mamou devrait accueillir la fête l’année dernière. Mais à cause de la maladie Ebola, Mamou n’a pu célébrer la fête.

Cette année a été attribuée à la ville de Kankan mais la notabilité de la haute Guinée a estimé que la ville de Mamou n’a pas accueillie la fête. Et compte tenu des liens séculaires qui existent entre Kankan et Mamou depuis des siècles, Kankan avait laissé Mamou célébrer le 2 octobre 2015.

Sauf que depuis cette déclaration de la notabilité de Kankan, le président Alpha Condé et le gouvernement sont restés muets.

Allocution de M. le Président de la République

Guinéennes, Guinéens,

Mes chers compatriotes,

Nous célébrons en ce 2 octobre 2015, le 57ème anniversaire de l’indépendance de notre pays. A cette occasion, il me plait de constater que malgré les vissicitudes   qui ont parfois jalonné notre histoire commune, nous demeurons un peuple uni, toujours prompt à brandir son attachement à la patrie. Depuis notre indépendance acquise après le référendum du 28 septembre 1958, nous demeurons fidèles à une idée : celle de construire un grand pays, fort et respecté. Depuis 2010, la Guinée a connu un nouveau tournant,  marqué  par une vie politique  fondée  sur les principes et valeurs démocratiques et tournée vers la promotion du développement  économique et social au profit de tous les Guinéens. La priorité de notre politique  est tournée vers les jeunes et les femmes et malgré les épreuves que nous avons eu à surmonter ces dernières années, nous avons finalement tenu le cap. C’est le moment de rappeler à vous tous, que la crise sanitaire liée à l’épidémie hémorragique à virus Ebola que nous venons de vivre, a été un moment difficile, mais utile à la réflexion sur notre avenir commun. C’est pourquoi, encore une fois, je demande à chacun d’entre vous d’observer  avec une grande vigilance les mesures d’hygiène dans la lutte contre la maladie,  afin de mettre définitivement fin à cette crise sanitaire  pour laquelle notre pays, a payé le prix fort.

Chers compatriotes,

La célébration de la fête nationale s’inscrit ainsi, dans la trajectoire de l’évolution de notre pays, comme un devoir sacré de reconnaissance envers nos ainés dont la lutte acharnée a permis à notre nation de se consolider et de s’affirmer au plan africain et mondial.

Je rends hommage au peuple guinéen pour toutes les épreuves qu’il a mené au service au service de la liberté, de l’autodétermination et de la dignité.  Je salue aussi la détermination des forces vives de notre pays qui, dans un contexte difficile, œuvrent au quotidien, avec assurance et confiance, à la transformation qualitative de la Guinée

Je leur renouvelle mes encouragements pour la dynamique instaurée afin d’accélérer le développement socio-économique de la Guinée.

Mes chers compatriotes,

Il me semble important que notre pays continue d’agir pour la préservation de nos acquis politiques, économiques et sociaux, car nous sommes engagés résolument sur la voie de la démocratie et de la bonne gouvernance. Depuis l’élection présidentielle de 2010, notre pays s’est doté d’un système électoral propre aux Etats démocratiques, en organisant la compétition politique autour d’un scrutin libre, transparent et inclusif, permettant à l’ensemble des partis politiques, de solliciter le suffrage des populations guinéennes.

Depuis cinq années, l’essentiel des acquis démocratiques de 2010 a été préservé. La Guinée a enfin tourné la page du déficit démocratique, la compétition politique est devenue exclusivement civile, notre armée étant revenue à son rôle républicain de défense du territoire et de la préservation de la paix, depuis que la réforme de l’institution et sa modernisation ont permis de réconcilier l’armée guinéenne avec la nation.

J’ai pour ma part, toujours pratiqué et encouragé le dialogue, afin que le débat politique évolue progressivement autour de la nécessité de supprimer tout risque de violence susceptible de perturber notre processus électoral.  C’est pourquoi, j’invite tous les acteurs sociaux à  travailler davantage pour  le vivre ensemble, comme je le  constate aujourd’hui dans les œuvres de nombreux artistes.

Chers compatriotes,

Note pays a déjà engagé de profondes réformes politiques, avec la mise en place d’une Assemblée nationale,  ainsi que le vote d’une loi sur le statut du chef de file de l’opposition. Notre pays a également procédé à la mise en place progressive des institutions prévues par la constitution, tels : le Médiateur de la république, la Haute autorité de la communication, la Cour constitutionnelle, l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains, le Conseil économique et social, en attendant qu’il en soit de même prochainement de la Cour des comptes.

Chers compatriotes

Nous avons rétabli les grands équilibres macro-économiques, nous devons aussi préserver les enjeux économiques et sociaux. La Guinée doit approfondir le champ des réformes économiques  déjà illustré déjà par l’instauration de l’unicité de la caisse des finances publiques, la suppression de l’impôt de capitation, la disparition des marchés de complaisance,  ainsi que l’assainissement de l’environnement des affaires à travers la création de l’Agence pour la promotion de l’investissement privé (APIP) et de son guichet unique. Ces reformes ont été accompagnées de  l’adoption d’un nouveau code des marchés publics, l’assainissement du fichier de la fonction publique. Aujourd’hui,  est également pris en perspective, la réduction de l’inégalité entre les villes et les campagnes,  comme en témoignent mes récentes tournées entreprises à l’intérieur du pays pour  dresser un état des lieux, et évaluer les besoins des populations. Aussi bien  en matière d’infrastructures routières et sociales que de la réhabilitation des bâtiments de souveraineté et autres édifices.

Je continuerai à maintenir   le dialogue social qui permet à la classe politique guinéenne de rechercher des points de convergence et de s’entendre sur l’essentiel : c’est-à-dire, le développement du pays. Par la réhabilitation des infrastructures, l’appui au monde agricole, l’amélioration de la fourniture d’électricité, comme nous venons de le faire avec l’inauguration du barrage hydroélectrique de Kaléta,  et nous nous apprêtons à lancer les travaux du barrage de Souapiti, à multiplier des points d’adduction d’eau, ainsi qu’à renforcer le  système sanitaire et éducatif du pays.

Je demeure convaincu qu’au delà de la compétition politique qui est le fondement de l’exercice de a vie démocratique,  le principal objectif  est de construire la Guinée de demain, et d’assurer son développement. C’est pourquoi, il me semble important de renforcer la cohésion et l’unité nationale

 

Chers Compatriotes ;

 

Le 11 octobre prochain, vous irez aux urnes pour choisir le Président de la République de votre choix. J’appelle les populations à accomplir leur devoir civique dans le plus grand calme. La notion de prospérité que nous nous attelons à édifier, commande à tout instant, de consolider la stabilité de notre pays, la cohésion et l’engagement de notre société en vue de construire un développement global et inclusif, porteur de bien-être pour les populations des villes et des campagnes.

Bonne fête à toutes et à tous