En présence des responsables de la police guinéenne, le ministre de l’intérieur, Mahmoud Cissé, a animé une conférence de presse ce lundi 5 octobre 2015 dans un réceptif hôtelier de la place.
Il était question pour le patron de la police guinéenne de parler de la loi sur le maintien de l’ordre public récemment adopté dans notre pays.
Devant un parterre de journaliste, le ministre Mahmoud Cissé a déclaré que c’est aux impératifs de dialogue dans une république pour établir une solide base, de cohésion nationale et de lever toutes équivoques qu’il est important de notifier à tous les guinéens que chacun est libre de ses opinions, de manifester et que ces libertés ne troublent pas l’ordre public établi par la loi. « La liberté de communiquer ses opinions, la liberté de réunion, la liberté de manifestation est l’un des droits les plus précieux de l’homme. Et chaque citoyen doit exercer ces droits sans porter atteinte à l’ordre public »
Pour lui, la garantie de ces droits nécessite l’intervention de la force publique. Et cette force publique dit-il est constituée pour l’avantage de tous citoyens et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée. « La force publique est faite pour garantir l’exercice correcte et entier des droits de tous. Ce n’est pas une force qui est conférée à ceux qui sont investis uniquement pour l’exercice de la puissance publique », a-t-il dit.
Selon le ministre Mahmoud, le maintien de l’ordre est une fonction centrale qui repose sur un strict équilibre entre les impératifs de tranquillité collective et les exigences du respect des libertés publiques dans un Etat. « Cette nouvelle loi sur le maintien de l’ordre est une avancée dans le processus démocratisation de notre pays. Si avant il n’y avait aucune loi, aujourd’hui il y a une loi pour combler le vide juridique qui existait. Depuis l’indépendance de notre pays, le maintien de l’ordre relève que de la pratique. C’est en l’absence totale d’une loi en la matière que toutes les opérations de rétablissement de l’ordre ont été mené »
A en croire le conférencier, en Guinéeà chaque débordement, à chaque digression et chaque faute constatée à l’occasion du maintien de l’ordre, cela a fait l’objet d’un débat notoire, d’où la nécessité d’une loi sur le maintien de l’ordre dans notre pays.
Il faut noter que la loi sur le maintien de l’ordre a été adoptée par l’Assemblée Nationale le 2 juin 2015.
Pourquoi alors attendre à la veille de la présidentielle pour son adoption?
Daouda Yansané
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