Le milieu artistique guinéen ne fait que s’accroitre par des jeunes artistes qui, par leur talent sont toujours acclamés par le public dans les grandes cérémonies culturelles du pays. C’est le cas du jeune Moustapha Camara communément appelé alias Mousto par les intimes.
Dans un entretien qu’il a accordé à votre quotidien en ligne Guineelive.com, l’artiste nous a parlé de ses débuts dans la musique, son parcourt et ses ambitions.
Guinéelive.com : présentez-vous à nos lecteurs ?
Je m’appelle Moustapha Camara à l’état civil et Mousto pour les intimes. J’ai 25 ans et je suis un habitant du quartier Gbessia dans la commune de Matoto.
Parlez-nous de tes débuts dans la musique ?
Contrairement à beaucoup d’artistes du pays, je ne suis pas issu d’une famille griotte. C’est par la passion que j’ai intégré le monde artistique. C’est depuis la neuvième année du collège que je me suis intéressé à la musique. J’ai commencé par l’imitation du groupe les espoirs de Coronthie quand je faisais le lycée lors de l’émission » culturellement votre » où j’avais représenté mon école ‘’action plus’’. Mon école a été victorieuse.
J’ai quitté action plus pour EMAK de Gbessia et j’ai continué à représenter mon école toujours dans cette émission organisé par François Ifono: NDLR: journaliste à la RTG. C’est comme ça j’ai commencé à chanter en imitant les artistes que j’aimais et les gens m’ont beaucoup encouragé tout en me sollicitant de trouver un groupe maquette.
Ils m’ont dit de créer une œuvre dans laquelle je peux extérioriser ce que je ressens pour le public. La première maquette que j’ai enregistré c’était du coté de Bembé et le morceau n’est pas parti très loin, car je venais de commencé et l’expérience m’y manquais beaucoup.
Quand j’ai eu le baccalauréat, l’Etat m’a orienté à l’université privée et je suis parti m’inscrire à l’université Titi Camara où j’ai fais trois à quatre mois avant de partir à l’institut des arts de Guinée à Dubréka. Là-bas, je me suis inscris en musicologie spécialisé en guitare. C’est comme ça j’ai commencé à chanter et enregistrer des maquettes à Dubréka aussi qui ont été beaucoup écouté.
Je suis revenu à Conakry, j’ai enregistré le morceau ‘’Camara’’ qui m’a donné un producteur du nom de Yorouba Cissoko le jeune frère de feu Mamady Doudoudada Cissoko. Avant ce morceau « Camara », j’avais chanté le morceau ‘’Sylla’’ qui était beaucoup écouté, mais les Camara me critiquait et donnait des coups. J’ai jugé nécessaire de chanter les Camara aussi.
Lorsque j’ai rencontré le producteur, nous avons signé un pacte de travailler ensemble et je remercie Dieu aujourd’hui. Les enregistrements sont finis et nous attendons le beau jour qui est le 26 décembre prochain pour la dédicace de mon premier album au palais du peuple de Conakry. L’album s’appelle ‘’Camara’’. C’est un album de seize titres.
Est-ce vous avez connu des difficultés dans ce travail d’artiste ?
Oui ! je rencontre des difficultés dans l’exercice de mon métier. Mais par la grâce de Dieu j’arrive petit à petit à surmonter.
Dites-nous dans votre parcourt ce qui vous manque réellement ?
Je remercie le bon Dieu parce que le jour de mon dédicace est déjà fixé. J’ai trouvé des gens dans ce métier qui sont mes maitres qui, jusqu’à présent n’ont pas eu de producteur. Je ne peux pas dire que je n’ai pas rencontré de difficultés, un artiste qui commence l’album jusqu’au jour de la dédicace sans rencontré de difficultés, s’il y en a c’est peu. J’ai rencontré des difficultés parce que c’est pendant le mois de Ramadan que je faisais mes maquettes et je sais combien de fois j’enregistrais mes morceaux. C’est après la rupture que je faisais le travail.
Je remercie le bon Dieu et l’institut des arts de Guinée, car je ne pouvais pas faire trois morceaux en une seule nuit. Mais actuellement, je peux faire huit morceaux en une seule nuit après ma formation à Dubréka.
Est-ce que tu collabores déjà avec d’autres artistes et comment les choses se passent ?
Bien sûr. Je collabore avec beaucoup d’autres artistes du pays comme Levi-Bobo qui a été le premier artiste à me donné le micro à chanter devant la masse lorsque j’étais à Dubréka. Je collabore avec Issa Diabaté, Momo ‘’Komougnaiti’’, Mahawa ‘’la H’’, AS le sentimental, les espoirs de Coronthie et Mory Djely qui est un grand à mon manager.
Quelles sont tes sources d’inspirations ?
Ma source d’inspiration c’est la nature. C’est à travers la nature que je m’inspire beaucoup. Si vous écoutez mes seize titres, beaucoup parlent de conseils, des sons de promo, ‘’Camara, Cousin-Cousine, Ahadan et Marafanyi Donhai. D’une part je me suis focalisé sur l’amour et d’autre part sur l’actualité. Même dans mes morceaux d’amour, il y a l’actualité dedans. J’ai raconté ce qui se passe actuellement dans notre pays. Parmi mes seize titres, il y a un morceau sur la réconciliation nationale, il y a un morceau pour ma chère maman, celle qui m’a mise au monde.
Lors de la dédicace de ton Album qu’est ce tu réserves pour tes fans ?
Avant la dédicace je dois d’abord organisé des concerts avec les fans. Ce sont les fans qui vont s’en charger et je prendrais part avec les autres artistes. Les préparatifs de ces concerts vont bon train.
Quel dernier message avez-vous pour le peuple de Guinée et tes fans en particulier ?
Mon dernier message pour le peuple de Guinée et mes fans, c’est de soutenir les artistes. C’est le soutien qui fait la valeur des artistes maliens, sénégalais, et ghanéens.
Le public doit savoir que l’artiste chante pour le public et sans ce public nous ne sommes rien.
L’artiste aussi doit connaitre quoi dire au public. Nous devons aussi connaitre quoi faire pour le public. Quand un artiste chante c’est pour le peuple et le message véhiculé qui passe partout et ce message doit être important. Le peuple doit savoir quoi faire pour l’artiste et inversement.
Entretien réalisé par Daouda Yansané
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