Le livre de l’écrivain Sékou Tidiane CAMARA sur l’apartheid ici sur la photo avec le chef de l’Etat est attendu courant mois janvier 2016.
L’écrivain est l’ancien secrétaire général du parti PPG de Charles Pascal TOLNO. Secrétaire permanent de la coalition des forces vives pour le changement. La préface est signée par l’éminent professeur Djibril Tamsir N’DIANE .
Un magnifique ouvrage somptueusement écrit et éditer par la maison Harmattan Guinée. Le lecteur suit pas à pas l’existence mouvementée de l’apartheid depuis sa création , jusqu ‘a l’abolition .Un livre qui enrichi votre connaissance sur les atrocités commises sur les noirs africains de l’Afrique du Sud .Un livre vivant explosif qu’on puisse imaginer de la prise de position des africains et certains blancs contre la machine.La rédaction du site vous donne quelque extraits du livre avant sa parution chez l’harmattan Guinée.
« Depuis des temps immémoriaux jusqu’à nos jours, l’homme, cet Homo Sapiens, ne cesse d’être victime et astreint à des systèmes de travail qui l’avilissent tels l’esclavage, le servage, le travail forcé, la traite domestique, le sous-emploi et tant d’autres formes contemporaines d’oppression et d’exploitation.
Sous l’ancien Empire Romain, les peuplades vaincues étaient ramenées de force à Rome pour faire d’eux des esclaves, des forçats devant servir de main d’œuvre servile dans l’industrie archaïque. A cette époque d’anthropotechnique, la philosophie antique donnait une certaine légitimité à l’esclavage ; l’esclave lui, trouvant son salut dans sa soumission totale au seigneur maître tout puissant détenant sur lui un droit souverain de vie ou de mort…
En quoi l’Apartheid, phénomène contemporain, diffère t- il des pratiques de la période de l’anthropotechnique ? Les fondements des deux systèmes étant semblables, l’antériorité de l’un ne confirme t-il pas les règles de l’autre ? Les méthodes peuvent différer certes, mais ce qui rend le second dangereux, c’est que d’une part, l’antiquité correspond à une époque de l’histoire de l’humanité où on ne pouvait parler de droit de l’homme ou de conscience universelle alors que la communauté internationale n’existait encore pas.
Aussi, les relations entre groupes sociaux à cette époque étaient elles basées sur la loi du plus fort (Mémo : Fables de la Fontaine : Le Loup et l’Agneau). D’autre part, dans le second cas, contrairement aux Romains qui, après avoir ramené leurs victimes à Rome (les affranchissant parfois, ex : les principaux conseillers politiques et financiers de Néron étaient d’anciens esclaves ayant bénéficié d’un affranchissement), les tenants de l’Apartheid sont venus, eux de l’Europe en terre africaine, coloniser, asservir, exploiter et spolier un peuple sur sa propre terre. Ils le faisaient au mépris des règles élémentaires de l’éthique, des réglementations et lois sociales, des concepts religieux Judéo – Chrétiens qui prévalaient à l’époque. Au comble de tout cela, ils se donnent l’identité africaine en théorie sans vouloir être des africains au sens propre.
Devant un tel drame assimilé aujourd’hui à un crime international, on ne saurait se désintéresser d’une telle question avec le prétexte qu’elle concernerait un pays au demeurant souverain. On a encore dans les mémoires collectives l’ébranlement mondial et la psychose de la crise énergétique qu’a été l’éviction du CHA d’IRAN par la « Molacratie » dont l’influence s’exerce encore de nos jours sur les principales places financières. L’Apartheid et ses disciples se dissimulent dans le giron d’un eurocentrisme révolu qui, voulant sauvegarder son emprise et son hégémonie dans cette zone de l’Afrique, voit la réminiscence de sa civilisation menacée. L’occident (U. S. A. – C. E. E. -…) solidairement engagé dans cette même logique évoque sans cesse des obstacles juridiques comme la souveraineté nationale et la non-ingérence étatique pour éluder toute solution internationale équitable.
Il ne faut pas non plus se laisser abuser par le fameux principe ou clause de la « non-ingérence étatique », parfois prétexte subtil, et arme légitime de bon nombre d’Etat qui continuent impunément à se livrer à des actes contraires à la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et à la Déclaration de Philadelphie de 1919.
Malgré la réprobation quasi universelle de l’Apartheid sur le plan des principes et des efforts consacrés par l’ONU, l’OIT et certains Etats Africains pour dissuader Pretoria à continuer cette pratique inhumaine et honteuse, celui-ci reste persuadé que sa politique demeure l’unique remède au problème racial sud-africain à même de stimuler le nationalisme Africain et auquel semble être attachée, à son avis, la survie de la civilisation occidentale au Sud du continent africain, tout en assurant à sa population noire une « émancipation compatible avec son degré d’évolution » et compatible à son état d’autarcie.
L’Apartheid, subordonnant tous les aspects des relations humaines à des critères raciaux, affecte toutes les sphères de la vie politique économique, sociale et culturelle de la République Sud-Africaine. Le racisme qui s’y rapporte est fondé sans ambages sur des considérations de race, la politique qui s’y dégage tend à l’assujettissement et au maintien inconditionnel des Africains, Métis et Asiens sous la tutelle de la minorité blanche de manière directe et indirecte. Il se manifeste soit par des actes unilatéraux, soit par des actes collectifs, d’où le « Racisme Individuel ».
Un autre aspect, non moins franc, trouve sa source et sa légitimité dans les forces établies et respectées, s’identifiant à ce qu’il convient d’appeler : le « Racisme Institutionnel ».
« Quand des manifestants blancs saccagent une église ou une école noire de Soweto, et tuent des enfants, il s’agit là d’un racisme individuel qui est réprouvé et dénoncé dans toutes les couches de la société »
Mais lorsque dans ces mêmes villes (Soweto, Alexandra, etc…) des centaines de bébés meurent chaque année faute de nourriture, de logement, de travail, de soins médicaux et quand des millions d’autres à travers le pays, sont à jamais marqués et mutilés dans leur corps, leur cœur et leur intelligence, à cause des conditions d’existence, de sous-emplois et de la discrimination, il s’agit là de racisme institutionnel ».
Ne nous leurrons pas, il existe ces formes de discrimination peu ou prou ailleurs. Les droits de l’homme sont également violés dans de nombreux autres pays du monde, mais c’est le caractère « systématique » et « officiel » de l’Apartheid qui singularise le cas de la République Sud-Africaine. »
DIALLO AMADOU LAMARANA
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