Le tigre en papier mâché tente, lui aussi, un retour au bercail d’où il est parti, sans en comprendre le pourquoi. Friand de titres, Sékouba a mordu au premier appât qui lui a été tendu, dès après l’élection d’Alpha Condé au pouvoir en 2010.
Il faut dire que Konaté était devenu encombrant, avec son contingent d’inconditionnels qui faisaient la loi dans le pays, une armée dans l’armée, comme dirait l’autre. Il fallait bien trouver de quoi proposer à cet officier, pour l’éloigner du pays…
Même parti pour occuper la tête des forces africaines en attente, un projet qui reste un vœu pieux, jusqu’à ce jour, le général Konaté usait de son influence, à travers des éléments qui lui étaient restés fidèles, pour menacer le nouveau pouvoir.
D’ailleurs, ses éléments avaient été dispersés pour la « sécurité de l’Etat ». Hors du pays, le pauvre général en ‘’exil salé’’, pour ainsi dire, aura eu du mal à s’adapter, habitué de certains coins de Conakry …
Fatigué, malade et appauvri, le général Sékouba tente, enfin, de revenir au pays. Il ne manque pas d’astuces, il fait les éloges du président Condé et pousse sa naïveté jusqu’à demander un référendum pour apporter une modification à la Constitution.
En effet, il trouve qu’un mandat de cinq ans, c’est trop peu et qu’il faille en prolonger la durée. Un cadeau empoisonné qu’il propose à Alpha Condé qui vient juste de prêter le serment de subir les rigueurs de la loi si jamais il violait la Constitution.
Le général Konaté qui croit avoir dit haut ce qu’Alpha pourrait, penser tout bas, s’en est allé à l’extrême. Il croit rendre service, tout au moins, aider le président Alpha Condé dans ses appétits inavoués. Il fallait bien un fou pour proposer une telle sottise dans le pays.
Enfin, il s’est révélé au peuple, c’est ce fameux général qui ne veut point capituler et qui veut rentrer au bercail, pour jouer les loups dans la bergerie présidentielle, peut-être pour avaler le berger. Il reste à savoir si le président Alpha permettra au général Konaté de revenir au pays avec ses nouvelles recettes. Nous ne pensons pas que ce retour, sur fond d’éloge et de tambour, puisse arranger le pouvoir Condé. Mais qui sait si l’initiative n’est pas venue de là.
BAH Thierno Mamadou
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