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Général Nouhou THiam nie tout en bloc !

Le procès des militaires arrêtés pour désertion s’est poursuivi ce jeudi au Tribunal militaire qui siège à la cour d’appel de Conakry. C’était le tour du colonel Sadou Diallo et du général Nouhou Thiam d’être auditionnés  pour désertion. A l’image des quatre premiers prévenus qui ont été entendus à la barre, les deux derniers ont aussi nié les faits de désertion.

Poursuivi pour désertion et violation de consignes militaires, le général Nouhou Thiam, ancien chef d’Etat major général des armées et le Colonel Sadou Diallo ont aussi comparu ce jeudi. Ce, après la comparution du Lieutenant-colonel Mamadouba Bomdabon Camara, Lieutenant Mohamed Condé, adjudant Kémo Condé et autres.

Le premier auditionné, Colonel Sadou Diallo a soutenu qu’il était bien au camp Samory les 19 et 20 juillet 2011. Il a pris pour témoin les officiers supérieurs de son unité. Il déclare avoir été arrêté par le colonel Ousmane Camara de la gendarmerie nationale sur instruction du général Ibrahima Baldé qui a reçu des instructions de l’ancien chef d’Etat major général des armées, général Kèlèfa Diallo. Sans qu’il ne sache pourquoi.

Quand au général Nouhou Thiam, il a déclaré qu’il était couché chez lui au petit matin du 19 juillet quand les éléments de la garde présidentielle sont allés chez lui sans lui signifier quoi que ce soit. Il a nié les faits sous prétexte que c’est l’ancien chef d’Etat major général des armées, général Kèlèfa Diallo qui lui avait demandé de rester à la maison après la passation de service et qu’il sera appelé quand la hiérarchie militaire aura besoin de lui.

Parlant du chef d’accusation, il dira qu’on ne peut pas dire à un général qu’il a déserté puisque un général ne déserte pas.

Après le départ des éléments de la garde présidentielle, ce sont des gendarmes qui sont arrivés pour l’envoyer à la gendarmerie où il aurait été torturé avant d’être emprisonné.

Comme c’est le cas en pareille circonstance, le procureur militaire colonel Kaba Kourouma et les avocats de la partie civile étaient convaincus du bien fondé du chef d’inculpation alors que pour les avocats de la défense, les faits reprochés à leur client ne tenaient pas la route du point de vue de la loi.

La défense a de nouveau demandé la liberté provisoire pour le colonel Bomdabon Camara. Le tribunal militaire a de nouveau renvoyé la demande à la prochaine audience.

C’est sur ces débats houleux que le président du tribunal militaire a renvoyé l’audience  jeudi pour la continuation des  débats.

 

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