Le procès des six militaires arrêtés le 19 juillet 2011 poursuivis pour désertion et infraction aux consignes militaires va connaitre bientôt son apogée. Après avoir déclaré clos les débats, le président du tribunal militaire Saidou Kéita a ordonné aux parties en procès de faire leurs réquisitions et plaidoiries.
La partie civile qui a été le premier au crachoir a, dans sa plaidoirie déclaré que des bandes armées avaient entrepris une entreprise de déstabilisation criminelle du régime légalement constitué. Les personnes en questions étaient armées avec des grenades et autres armes lourdes. Il y a eu des morts, des blessés et des pertes matériels importants.
C’est le moment choisi selon les avocats de l’Etat par le général Nouhou Thiam, colonel Sadou Diallo, lieutenant-colonel Mamadou Bomdabon Camara, lieutenant Mohamed Condé, lieutenant Mohamed Kaba et adjudant Kémo Condé de déserter l’armée. En lieu et place de se mettre à la disposition de l’armée pour conjurer le sort. Pour cette raison et biens d’autres, les avocats de la partie civile sont persuadé que les faits reprochés aux prévenus sont constitués et demande l’application stricte de la loi. La partie civile demande en outre aux prévenus de payer un franc symbolique à l’Etat pour des dommages et intérêts.
Le procureur militaire, Kaba Kourouma en sa qualité de ministère public a presque abondé dans le même sens. Il a rappelé le statut général des militaires en indiquant que l’armée est bien structurée. Avant d’ajouter que les prévenus cités plus haut n’ont pas accepté de respecter les consignes militaires. Selon Kaba Kourouma, les militaires accusés ont brillé par leur absence dans les rangs.
Tout en demandant au tribunal de retenir les prévenus dans les liens de la culpabilité, il a requît pour la répression deux ans de prison ferme pour : le général Nouhou Thiam, colonel Sadou Diallo, lieutenant-colonel Mamadou Bomdabon Camara, lieutenant Mohamed Condé, lieutenant Mohamed Kaba et adjudant Kémo Condé. En le faisant, il estime que le tribunal militaire a rendu le droit aux citoyens guinéens qui ont été abusé.
Place à présent aux avocats de la défense. Ils se disent scandalisés et pour cause. Les faits reprochés aux clients selon eux ne sont pas constitués encore moins établis. La défense des accusés a souligné avec force que les peines ont été distribuées par le procureur par faute de la mal gouvernance judiciaire dans le pays. Avant de crier aux règlements de comptes dont les prévenus ont été victime dans l’armée.
Des infractions par défaut, affirme un avocat qui estime que les accusés ont été torturés, privés de leur doit, affamés et subit de traitements inhumains et dégradants, enfonce un autre.
Par ailleurs dans la défense des accusés, la défense estime que l’Etat est un sujet de droit. A ce titre, elle demande à l’Etat de réparer les préjudices causés aux prévenus qui ont été retenus en prison selon eux pour rien durant plus de quatre longues années.
Il est à préciser que le procureur militaire colonel Kaba Kourouma a requît la peine maximale qui est de deux ans selon la nouvelle loi. Et même si les prévenus sont retenus dans les liens de la culpabilité, la peine encourue a déjà été purgée.
Les débats se poursuivent et nous y reviendrons
Guineelive