CONFERENCE DE PRESSE DU 28 JANVIER 2016 A BRUXELLES.

(Hôtel Marivaux, Boulevard Adolphe Maxlaan 98, 1000 Bruxelles).

Ce jeudi 28 janvier 2016, le CNARED a organisé une conférence de presse à l’hôtel

Marivaux à Bruxelles. Voici la substance de la communication :

  1. Au lendemain d’un coup de force institutionnel opéré par Monsieur Pierre Nkurunziza,

qui, en violation de l’esprit et de la lettre de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la

réconciliation au Burundi, en violation de la constitution, s’est arrogé un troisième

mandat criminel, le sang du peuple burundais est en train de couler à flots! Un spectre

de génocide politico-ethnique plane sur le Burundi car le pouvoir de facto de

Bujumbura est dans une campagne de haine ethnique. A ce titre l’apologie de

lynchage de toute voix discordante est devenue le cheval de bataille de Pierre

Nkurunziza. Le bilan est très lourd notamment en terme de violation grave des droits

de l’homme, et le dernier rapport des Nations Unies sur les droits de l’homme au

Burundi vient de révéler au monde l’existence de plusieurs charniers.

  1. Les pourparlers entre le pouvoir de facto de Monsieur Pierre Nkurunziza et

l’opposition réunie au sein du CNARED-GIRITEKA qui avaient été lancés le 28

Décembre 2015 sont au point mort par la faute de l’oligarchie de Bujumbura qui a

refusé de répondre au rendez-vous du 6 janvier 2016 à Arusha, en Tanzanie.

  1. Le conseil de sécurité préoccupé par cette situation vient de rencontrer le despote

Pierre Nkurunziza du 21 au 22 janvier. Ce dernier a rejeté du revers de la main les 3

requêtes du Conseil à savoir la reprise du dialogue avec l’opposition, le déploiement

d’une mission africaine de prévention et de protection au Burundi (MAPROBU) et

l’ouverture d’une enquête sur ces charniers.

  1. Face à un tel mépris de toute solution qui mettrait fin aux souffrances du peuple

burundais, le CNARED-GIRITEKA demande au Conseil de Sécurité des Nations et au

Sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine d’infliger des sanctions au pouvoir

inhumain de Monsieur Pierre Nkurunziza et de déployer de force la MAPROBU.

communauté internationale et l’Union Africaine en particulier ne doivent pas

tergiverser. En effet la République Démocratique du Congo qui est à la veille d’un

rendez-vous électoral similaire à celui du Burundi nous observe; si la crise burundaise

perdure, la déflagration risque d’embraser toute la région, spécialement la RDC, le

Rwanda et la Tanzanie.

 

  1. Et si le peuple burundais est laissé à lui-même face à la folie meurtrière de Monsieur

Pierre Nkurunziza, il ne sera pas étonnant que d’autres options de solutions soient

privilégiées par le peuple, notamment celle de l’autodéfense, par ailleurs légitime,

contre cette tyrannie! Et on aura ouvert un boulevard à la guerre civile au Burundi qui

ne manquera pas de s’étendre sur les autres pays de la région et dont les conséquences

pourraient aussi toucher l’occident. A ce propos cette instabilité régionale sera une

industrie productrice de réfugiés qui ne manqueront pas d’inonder l’Occident; un

Occident qui supporte de plus en plus mal le flux des demandeurs d’asile.

  1. Pourtant le CNARED-GIRITEKA depuis sa création le 1er août 2015, n’a cessé de

proposer une solution négociée, comme seul moyen devant mettre fin au calvaire que

le pouvoir de Bujumbura impose au Burundi et à la région. C’est dans cette

dynamique que les réfugiés, les radios privées détruites, les prisonniers politiques

recouvriraient leurs droits.

  1. Au terme de ces pourparlers, le CNARED-GIRITEKA propose la mise en place d’un

Gouvernement de Transition qui aura pour missions: 1° la mise en place des forces de

défense et de sécurité professionnelles et républicaines ; 2° la mise à l’honneur des

vertus de la démocratie et 3° la préparation des élections, libres, démocratiques et

apaisées. Bref la mise en place d’un Etat de droit, un Burundi prospère pour tous.

  1. Je ne saurais terminer mon propos sans remercier du fond du coeur le peuple burundais

qui garde la tête haute et l’unité dans l’adversité. Je salue la bravoure et la force de

cohésion du peuple burundais. Le CNARED-GIRITEKA exhorte les burundais dans

leur diversité à toujours résister aux sollicitations divisionnistes orchestrées par un

pouvoir sans foi ni loi. La haine ethnique est un poison mortel qu’il faut refuser

d’avaler.

La communauté internationale doit constater que la seule alternative au chaos du

despote Pierre Nkurunziza c’est le CNARED-GIRITEKA.