Assassinat de Mohamed Diallo : la presse se constitue partie civile dans le procès et mardi déclaré journée sans presse en Guinée
A l’initiative des associations de presse, les journalistes de la presse publique et privée de Guinée ont organisé une marche pacifique ce lundi 8 février 2016 à Conakry, la capitale guinéenne.
Cette marche avait pour l’unique objectif d’interpeler les autorités pour une justice fiable et équitable suite à l’assassinat de leur confrère El hadj Mohamed Diallo, le vendredi dernier au siège de l’UFDG.
Cette marche a démarré à 9h30 au niveau du pond 8 novembre sur l’auto route Fidel Castro en passant devant le palais Sékoutouréaya pour prendre fin au ministère de la justice.
Habillés en This-short blancs avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire ‘’journalistes tués : un mort de plus, un mort de trop, nous réclamons la justice ‘’. Ces mêmes mots étaient scandés par ces hommes de médias durant tout le long du trajet.
Comme prévu par le comité d’organisation de la marche, une déclaration a été lue au nom de presse guinéenne par Mame Diallo du site guineenews.org
Dans cette déclaration, les journalistes ont dénoncé tous les maux et traitements dégradants que subissent les journalistes dans l’exercice de leur métier, avant d’interpeler les autorités de faire toute la lumière pour que justice soit rendue dans l’assassinat de El hadj Mohamed Diallo.
La réponse du berger à la bergère, le ministre de la justice, Me Cheick Sakho s’est dit conscient des différentes réclamations faites par des hommes de médias avant de promettre que justice sera rendue dans cette affaire.
Pour toujours exprimé leur tristesse et solidarité suite à cet assassinat, les associations de presse de Guinée ont décidé d’observer la journée du mardi 09 février 2016 ‘’Journée sans presse en Guinée’’. Ce n’est pas tout car la salle de conférence de la maison de la presse sera baptisée mercredi au nom de El hadj Mohamed Diallo pour que ce journaliste qui est mort le bic en main soit à jamais immortalisée.
Par ailleurs, les associations de presse ont décidé de ne pas donner la parole ni au camp de Bah Oury encore moins à celui de Cellou Dalein Diallo. C’est dire que les medias ne doivent pas être utilisés par les deux camps pour se blanchir.
Raison invoquée, c’est que les associations de presse se sont constituées partie civile dans le procès.
Daouda Yansané
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