Selon une source concordante, une quinzaine de personnes Croupissent dans la prison centrale de Beyla sans procès. Ces personnes ont été arrêtées dans un affrontement entre les partisans d’une nouvelle sous section du RPG, appartenant au Secrétaire Général de la section du RPG de Beyla, M.Foumba Kourouma et l’ancienne sous section.
Cet affrontement qui a fait trois morts et des dégâts matériels important s’est produit le 02 aout 2015 dans la sous préfecture de Nionsomoridou, préfecture de Beyla.
Aux dire de notre source, les forces de l’ordre notamment la Gendarmerie est intervenue et procède à l’arrestation de 32 personnes composée des jeunes, vieux et trois femmes dont une nourrice. Depuis ce jour, 15 de ces personnes sont toujours incarcérées dans la prison centrale de Beyla sans jugement et aucune forme de procès pour identifier les coupables et relaxer les innocents. Après plusieurs démarches, 17 personnes ont été libérées sous caution de plus d’un million de franc guinéen par personne.
Les ressortissants de Nionsomoridou accusent le préfet de Beyla d’un règlement de compte : «Ces arrestations ont été orientées uniquement contre les membres de la sous section légitime, leurs parents et alliés, y compris les personnes âgées de plus de 80 ans, les Imams et les femmes nourrices qui n’ont aucun rapport avec l’événement. Mais plutôt un règlement de compte de la part du préfet de Beyla », indique Laye Camara un des ressortissants de la sous préfecture de Nionsomoridou.
Avant de déclarer que depuis l’arrestation de ces personnes le 02 aout 2015 jusqu’à nos jours, elles sont toujours en détention dans la prison centrale de Beyla sans aucune forme de procès. Et certaines d’entre elles sont sérieusement malades. Une situation qui inquiète a ce jour tout le village, notamment les familles des détenus.
« Nous demandons l’effort du ministre de la justice, garde des sceaux, Maitre Cheick Sacko ainsi que les organisations de défense des droits de l’homme nationales et internationales de nous aider afin que la justice soit rendue dans cette affaire et que les pauvres citoyens innocents qui croupissent dans la prison puissent retrouver leur liberté dans un bref délai », a conclu Laye Camara.
Cette situation est un prototype de tant d’autres cas de violation des droits de l’homme dans les différentes maisons d’arrêts de la guinée où les individus sont incarcérés illégalement pendant des mois voire même des années sans aucun jugement.
Il est donc temps pour le ministre de la justice de prendre sa responsabilité afin que ces anciennes pratiques soient bannies dans notre pays pour que la guinée devienne un pays respectueux des droits de l’homme et de liberté.
Facinet Camara
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