Bann728x90

Erdogan offre 50 bus à la Guinée : réfléchir à la gestion, Monsieur le président

Le président de la Turquie était jeudi à Conakry pour une visite de travail et surtout d’affaires avec la Guinée. Outre des conventions et accords de coopération dans les domaines de la Défense nationale, du Tourisme, des Mines, de l’Energie, de la Santé, de l’Environnement et le mémorandum de création d’un conseil d’affaires et de partenariat entre les secteurs privés Turc et guinéen ont été signés.

Et le président Turc Reccep Tayyip Erdogan a annoncé que la cité métropolitaine de Istambul a offert 50 bus de transport à la Guinée. Ce qui a fait sourire le chef de l’Etat guinée à l’annonce de la bonne nouvelle.

Alpha Condé a souris largement, oui il a souri et pour cause. Plus que quiconque, il connait la situation du transport urbain et interurbain de son pays. Il est vrai que le président Erdogan a été très large envers la Guinée mais il appartiendra à la Guinée de faire bon usage du don.

Tenez-vous en 2008, Lansana Kouyaté alors Premier Ministre avait commandé 100 bus pour soulager la souffrance des citoyens. Mais avec la mauvaise foi de l’ancien Ministre des Transport Tidjane Traoré, actuellement conseiller du président Alpha Condé, ces bus ont foutu le camp et dépiécés pour être vendu sur le marché. Et le président Alpha Condé qui a aussi une dent contre Lansana Kouyaté n’a rien fait pour sauver ces bus. En 2012 si nos souvenirs sont exacts, Alpha Condé a commandé aussi 100 bus. De nos jours, la gestion de ces bus est plus que chaotique.

Au total, 200 bus qui ont coûté de la tête aux yeux puisque ce sont des dizaines de millions de dollars qui ont été engloutis dans l’achat de ces 200 bus.

Résultat, la SOTRAGUI qui est venue remplacer la SOGUITRANS est aussi en faillite. Le contribuable guinéen continue de souffrir inutilement par la faute des cadres véreux et un président rancunier.

Il est donc temps et grand temps pour le président Alpha Condé de penser à la gestion judicieuse de ces 50 bus qui ne doivent pas suivre la trace laissée par ces 200 bus. Juste un point de vue.

Mohamed Soumah