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Outrage au chef de l’Etat : Lieutenant colonel Jean Dougo et consort à la barre

Plusieurs fois reporté pour des raisons procédurales, le procès du Lieutenant colonel Jean Dougo Guilavogui, poursuivi pour offenses, menaces  au chef de l’Etat et des allégations portant atteinte à l’honneur et la dignité des membres du gouvernement a démarré ce vendredi 11 mars 2015 au tribunal de première  instance de Mafanco (Conakry3).

Devant la barre, le prévenu a nié en bloc les faits qu’on lui reproche. Selon lui, ces infractions citées sont un prétexte pour l’arrêté, mais le vrai problème n’est pas à ce niveau. « J’ai été arrêté le 09 septembre 2015 à 6heures du matin dans mon domicile à Kountia. J’ai été conduit au PM3 avant d’être transféré à la maison centrale de Coronthie.

Poursuivant ses explications, il a dit : « j’ai été à la maison de la presse le 22 aout dernier pour tenir une conférence de presse sur la situation des militaires retraités et veuves de Guinée. Lors de cette conférence, nous avons annoncé une marche pacifique si nos revendications ne sont pas prises en compte. Avant même la marche, j’ai été arrêté. Je n’ai rien fait de grave.

A en croire Jean Dougo Guilavogui, ce sont des responsables militaires qui ont mangé l’argent  qui  doit couvrir  leur congé libéral de six mois qui sont à la base de sa poursuite. « J’ai un bon rapport avec le président de la République. Ce sont  gens qui ont mangé notre argent qui veulent me mettre en mal avec Alpha Condé. Je ne peux pas insulté ou diffamé le président de la République », a-t-il déclaré.

Les nommés Lieutenant colonel Sékou Kourouma, Lieutenant colonel Jean Bangoura, Lieutenant colonel Souleymane Diallo et commandant Sékou Kouyaté qui sont poursuivis pour attroupement illégal, outrage et diffamation ont tous niés les faits.

Unis comme un seul homme, ces militaires ont déclaré que leur arrestation est partie de la revendication de leur droit à l’Etat.

« Comme prévu lors de notre conférence de presse à la maison des journalistes, nous avons adressé un courrier pour une manifestation pacifique au gouverneur de la ville de Conakry. Nous n’avons reçu aucune réponse à ce courrier. Le jour de la marche, nous sommes venus au niveau du rond point du palais pour prendre le départ.  Quelques minutes seulement, des policiers et gendarmes sont venus nous gazeux. C’est ainsi sur instruction du gouverneur, le commissaire Boubacar Kassé est venu nous cherché pour une négociation au gouvernorat. C’est au cours de cette négociation, le gouverneur à reçu un appel du haut commandant de la gendarmerie qui a envoyé une équipe pour nous mettre aux arrêts. Du gouvernorat on nous a envoyé au PM3 puis à la maison centrale », ont-ils expliqué.

Répondant à la question du juge si la marche avait eu lieu, ils ont déclaré qu’elle a été avortée par les gendarmes et policiers. « Nous n’avons riens fait qui mérite l’emprisonnement. Nous n’avons eu connaissance d’aucun courrier interdisant cette marche », a expliquent  les militaires retraités.

C’est sur ces mots que le tribunal à renvoyé l’affaire au mardi 15 mars prochain pour la suite des débats, plaidoiries et réquisitions

Daouda Yansané

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