Le procès des cinq militaires retraités poursuivis pour attroupement illégal, diffamation et outrage au chef de l’Etat et des membres du gouvernement est dans sa phase décisive.
Renvoyé à l’audience de ce mardi 15 mars 2016 pour la suite des débats et d’éventuel plaidoiries et réquisitions, les prévenus ont tous niés les faits reprochés tout en réitéré leur innocence devant le tribunal de première instance de Mafanco.
Le Secrétaire General du syndicat des militaires retraités, Jean Dougo Guilavogui a déclaré haut et fort que leur arrestation est liée à autre chose qui n’est pas dit à la barre. « Ce discours tenu à la maison de la presse de Guinée le 22 août 2015 n’est qu’un prétexte pour nous arrêté. Nous n’avons que réclamé nos droits qui sont le congé libéral et le paiement des pensions et les mesures d’accompagnement d’une retraite d’orée comme l’a promise le chef de l’Etat. Ce qui ont mangé notre argent sont à la base de cette de cette arrestation »
Même son de cloche pour ses codétenus. Ils ont tous affirmé que ces propos contenant de discours n’ont rien d’injure ou de diffamation à l’encontre du chef de l’Etat et des membres du gouvernement.
Le reporter de votre quotidien en ligne a pris un extrait du discours pour lequel ces militaires sont poursuivis pour outrage et diffamation. Lisez
« Aujourd’hui, nous sommes jetés à la retraités sans aucun payement de nos indemnités relatives aux mesures d’accompagnement que les institutions internationales avaient déboursées qui équivaut à 15502,9412 dollars que chaque retraité de Décembre 2011 devrait recevoir. Mais rien tout cela.
Ce qui explique tout naturellement la mauvaise foi du gouvernement à régler notre situation par des menaces et des manœuvres dilatoires qu’il nous oppose.
Cet acte irresponsable, inadmissible et dangereux que le président de la république, chef de l’Etat et Commandant en Chef des forces armées cautionne et que lui-même auteur de cette mauvaise fin de carrière aux militaires retraités actuels et éventuellement à ceux qui, à l’avenir feront valoir leurs droits à la retraites, risqueraient de renforcer la frustration et la haine dans notre pays avec des conséquences que cela comporte »,extrait du discours.
L’affaire est renvoyée au jeudi 17 mars pour des plaidoiries et réquisitions
Daouda Yansané
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